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Journal de Pharmacie Clinique

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Bon usage du danaparoïde sodique : exemple d’une collaboration entre clinicien, biologiste et pharmacien Volume 26, numéro 3, Septembre 2007

Auteurs
Service pharmacie, CHU Bordeaux, Pessac, Laboratoire d’hémobiologie, CHU Bordeaux, Pessac, Département anesthésie réanimation, CHU Bordeaux, Pessac

Devant une suspicion de thrombopénie induite par l’héparine (TIH), un traitement substitutif par danaparoïde sodique (Orgaran ®) est généralement instauré d’emblée en raison de la gravité potentielle de cette pathologie et des difficultés d’obtenir un diagnostic biologique rapide. Cependant, la mise en place d’une procédure d’encadrement de la prescription et de la délivrance de ce médicament a permis de rationaliser le traitement de cette pathologie. Celle-ci consiste à évaluer le risque de TIH de façon objective et concertée avant la mise en place du traitement probabiliste et à écarter les patients présentant une thrombopénie non liée à l’héparine. La délivrance du traitement a été subordonnée à la réalisation du score de probabilité clinique des « 4T’s » et des tests biologiques, ce qui a permis d’éviter la prescription d’un traitement probabiliste dans plus de 60 % des cas. Après une évaluation locale et nationale, le référencement d’un nouveau test rapide, PaGIA Diamed ®, est venu compléter la stratégie en place, permettant d’écarter d’emblée la suspicion de TIH dans 81,5 % des cas. Après maintenant deux ans de recul, l’action menée dans le cadre du bon usage de l’Orgaran ® a fait chuter sa consommation de 58 % et économiser plus de 30 000 € à notre établissement. Mais, au-delà des moyens diagnostiques, la forte implication des différents intervenants hospitaliers reste la pierre angulaire de cette démarche d’amélioration.