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Schizophrénie au cinéma : représentations et actions de déstigmatisation Volume 93, numéro 6, Juin-Juillet 2017

Illustrations


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Auteurs
1 Interne en psychiatrie, CHU de Saint-Étienne
2 PsyCom, Paris
* Correspondance

Introduction La stigmatisation des personnes atteintes de schizophrénie reste importante dans notre société, et elle est en partie liée aux représentations véhiculées par le cinéma. Nous avons questionné des internes en psychiatrie et des psychiatres français sur leur perception des représentations cinématographiques de la schizophrénie et sur différents types d’actions fondées sur le ciné-débat.

Méthode Une enquête descriptive observationnelle transversale a été réalisée entre juillet et octobre 2016 par auto-questionnaire et a permis de recueillir 246 réponses. Résultats L’échantillon interrogé regroupait plutôt de jeunes professionnels cinéphiles : 39,02 % avaient l’impression que la schizophrénie était évoquée dans au moins un film par an, et pour 24,39 % elle l’était plus fréquemment. Le thriller, le drame et le film d’épouvante étaient les genres les plus cités. Pour plus de 80 % des répondants elle était souvent associée à la violence et l’imprévisibilité et/ou confondue avec un trouble dissociatif de l’identité. Des films entretenant cette dernière confusion comme Shutter Island, Black Swan ou Fight club étaient très populaires. Un visionnage d’extraits isolait des scènes de Clean, shaven et Pi comme très réalistes. Le ciné-débat auprès du grand public animé par des professionnels était largement reconnu comme utile, et l’utilisation d’extraits de films de fiction dans l’enseignement intéressait pour illustrer et dynamiser l’enseignement, ou discuter de la stigmatisation.

Discussion Malgré une perception majoritairement négative des représentations cinématographiques de la schizophrénie, certaines scènes très réalistes pourraient être un support pertinent d’enseignement, sur le modèle de la cinemeducation. Le modèle du ciné-débat est appelé à se développer.