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Réhabiliter scientifiquement l’imitation au bénéfice de l’autisme Volume 90, numéro 10, Décembre 2014

Illustrations


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Auteur
CNRS Centre émotion, ICM, pavillon Clérambault, Hôpital de La Salpêtrière, 47, boulevard de l’Hôpital, 75651 Paris cedex 13, France

L’imitation peut se manifester sous des formes très différentes mais répond à deux fonctions majeures : la communication et l’apprentissage [1]. Les deux fonctions sont essentielles pour le développement et l’adaptation. La communication par l’imitation utilise l’observation pour parvenir à un dialogue moteur avec un partenaire à partir d’actions familières. L’apprentissage par l’imitation utilise l’observation pour parvenir à l’exécution d’actions nouvelles. Ces deux grandes fonctions de l’imitation sont-elles disponibles et exploitables dans l’autisme ? Poser cette question peut paraître surprenant, si l’on examine l’abondante littérature qui affirme un important déficit de l’imitation dans l’autisme. Mais la littérature garde une définition très conventionnelle et globale de l’imitation. Les récentes études expérimentales des comportements imitatifs et de leurs corrélats cérébraux permettent de réviser les poncifs.