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L'Information Psychiatrique

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Présupposés étiologiques et étiquetages diagnostiques : de la prudence nécessaire en pédopsychiatrie Volume 89, numéro 7, Juillet 2013

Auteur
Pédopsychiatre, intersecteur de psychiatrie infanto-juvénile, CMPI du Sextant, immeuble le Sextant, Park Nord, 74370 Metz-Tessy, France

Les hypothèses génético-neurobiologiques des maladies mentales et de la psychiatrie biologique véhiculées dans le grand public sont mises à mal par une revue de la littérature scientifique récente. Les fiabilité, validité, et utilité des classifications DSM-IV et CIM-10 également. De même le tableau d’« évitement relationnel précoce du nourrisson » décrit par A. Carel, nous donnant à voir la naissance de souffrances psychiques in statu nascendi, permet d’entrevoir la complexité des processus en cause dans une perspective interactionnelle, donc profondément relationnelle. Au-delà de la clinique infantile où les moyens de subjectivation et d’élaboration psychique sont encore à construire, ce à quoi contribuent les soins pédopsychiatriques, la pratique clinique à visée thérapeutique va d’une manière générale à l’encontre des attitudes étiopathogéniques et/ou prédictives aliénantes, et peut s’appuyer sur les notions de plasticité cérébrale pour envisager les processus de « transformation psychique ».