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Phénotypes cliniques précoces et recherche de biomarqueurs stratégiques : les fondements d’une psychiatrie personnalisée Volume 89, numéro 10, Décembre 2013

Auteurs
Inserm U894, centre de psychiatrie et neurosciences, 2 ter, rue d’Alésia, 75014 Paris, France, Centre hospitalier Sainte-Anne, service hospitalo-universitaire, 7, rue Cabanis, 75014 Paris, France, Université Paris-Descartes, 12, rue de l’École-de-Médecine, 75006 Paris, France, Neurospin, CEA, Saclay, 91191 Gif-sur-Yvette cedex, France

Les troubles schizophréniques débutent en moyenne chez l’adulte jeune et sont précédés dans 75 % des cas d’une phase dite prodromique durant laquelle les sujets sont qualifiés à « haut risque de psychose ». L’enjeu des programmes de détection est de déterminer les symptômes caractérisant cette phase afin de repérer précocément ces sujets et limiter voire prévenir l’apparition de la psychose. Mais, un grand nombre des sujets présentant des signes potentiellement évocateurs ne développeront pas de psychose avérée et c’est là la difficulté. Les avancées récentes dans la compréhension de la physiopathologie de la schizophrénie ainsi que dans le domaine de la neuroimagerie ont permis d’affiner les critères de prédiction de la transition psychotique. Enfin, la possibilité d’intégrer ces biomarqueurs dans des modèles d’apprentissage statistique de plus en plus efficaces offre la perspective d’un niveau de prédiction plus spécifique.