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L’action du Centre collaborateur de l’Organisation mondiale de la santé pour la recherche et la formation en santé mentale (CCOMS) en faveur de la participation des usagers et des aidants à l’élaboration de la CIM-11 Volume 98, numéro 6, Juin-Juillet 2022

Auteurs
1 Centre collaborateur de l’OMS pour la recherche et la formation en santé mentale, EPSM Lille-Métropole
2 Université Paris Cité, Inserm, Eceve, F-75010 Paris, France
3 Université de Lille, Laboratoire Psitec
4 Collectif Trans 59/62
5 Réseau français sur l’entente de voix
6 Laboratoire SM-SHS, GHU Paris Psychiatrie & Neurosciences
7 CHU Lille, Pôle de psychiatrie, F-59000 Lille, France
Correspondance : J.-L. Roelandt

En accord avec les préconisations de l’OMS et ses propres valeurs, le CCOMS a inclus les usagers et les aidants dans sa participation à la révision de la CIM

L’article décrit la mise en place de cette démarche participative et illustre comment elle a contribué à faire évoluer la conception de différents diagnostics.

Une première action a soutenu la dépsychiatrisation de la transidentité par un changement de nom et un transfert vers une nouvelle catégorie « santé sexuelle », maintenant un accès aux soins tout en réduisant la stigmatisation.

Une deuxième action s’est centrée sur le vocabulaire utilisé dans la CIM. Un projet international centré sur les diagnostics d’« épisode dépressif » et de « schizophrénie » confirme d’abord le caractère stigmatisant de l’étiquette « schizophrénie » et montre que le vocabulaire utilisé dans la CIM est souvent incompris des usagers et des aidants.

Ces travaux se prolongent par une réflexion autour du diagnostic même de « schizophrénie ». La position du CCOMS est d’aller au-delà d’un simple changement de nom pour déconstruire ce concept à forte charge stigmatisante dont la validité scientifique est grandement contestée.