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Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

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Traitements des cirrhoses virales C Volume 5, numéro 4, Juillet - Août 1998

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La chronicité de l'infection virale C survient dans 70% à 80% des cas. Le risque est alors l'évolution néfaste vers la cirrhose dans 10% à 20% des cas. Son délai d'apparition est variable, de 5 à 40 ans, en fonction de l'âge de la primo-infection, de l'ancienneté de l'infection, de l'existence d'une surconsommation d'alcool, du sexe masculin et du statut immunitaire [1]. La cirrhose expose à un risque annuel de décès de l'ordre de 1,5% à 3%, lié aux complications de l'hypertension portale ou de l'insuffisance hépatocellulaire (hémorragies digestives liées aux ruptures de varices œsogastriques ou à une gastropathie hypertensive, ascite ou infection du liquide péritonéal, encéphalopathie hépatique) et au carcinome hépatocellulaire survenant avec une incidence de 2% à 5% par an [2]. L'apparition des complications non carcinomateuses constitue un tournant dans l'histoire de l'hépatopathie virale (l'espérance de vie diminue significativement à environ 25% à 5 ans, sachant que 60% des décès sont observés dans la première année) ; elle témoigne le plus souvent de la persistance de l'activité de l'hépatopathie. Du fait de leur impact sur la survie des patients, ces complications doivent être traitées. Les traitements de la cirrhose virale C combinent la prophylaxie des complications de la cirrhose et le traitement antiviral, plus controversé, qui devrait être au mieux considéré comme un traitement préventif de la cirrhose.