JLE

Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

MENU

Traitement de l’hépatite C chronique Volume 18, numéro 5, Septembre-Octobre 2011

Auteurs
Université Paris-Descartes, Assistance publique des Hôpitaux de Paris, hôpital Cochin, unité d’hépatologie, Inserm U-1016, 27, rue du Faubourg-Saint-Jacques, 75014 Paris, France

La bithérapie par interféron pégylé et ribavirine, traitement de référence de l’hépatite chronique C depuis des années, permet de guérir 55 % des patients, tous génotypes confondus et 45 % de ceux infectés par le génotype 1, le plus fréquent. La guérison, définie par une négativation de la virémie 24 semaines après l’arrêt du traitement, est associée à une amélioration du pronostic des patients (diminution de la mortalité et de la morbidité). Deux nouvelles molécules antivirales C, efficaces contre les souches de génotype 1, des inhibiteurs de protéase, le bocéprévir et le télaprévir, permettent, en association avec l’interféron pégylé et la ribavirine, de guérir 70 à 75 % des patients. Cela représente un véritable tournant dans la prise en charge, en modifiant les indications, les schémas thérapeutiques, la surveillance virologique, les facteurs prédictifs de réponse au traitement et la gestion de sa tolérance avec l’apparition de nouveaux effets secondaires. Cette revue a pour but de résumer les données d’efficacité de ces trithérapies et de présenter les conclusions récentes de l’Association française pour l’étude du foie (mai 2011) sur la prise en charge thérapeutique de l’hépatite chronique C en 2011.