JLE

Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

MENU

Quand et comment suivre un patient atteint de MICI en 2019 ? : un consensus français de pratique clinique Volume 27, numéro 4, Avril 2020

Auteurs
1 Clinique Ambroise Paré, 387 route de Saint Simon, 31000 Toulouse
2 CHU Paris Nord-Val de Seine, Hôpital Beaujon, service de gastro-entérologie, MICI et assistance nutritive, Clichy
3 CHI de Créteil, Service d’hépato-gastro-entérologie, Créteil
4 CHU de Nice, Hôpital de l’Archet, service de gastro-entérologie, hépatologie et nutrition, Nice
5 Hôpital Claude Huriez, Université Lille 2, Département d’hépato-gastroenterologie, Lille
6 CHU de Saint-Étienne, service de gastro-entérologie et hépatologie, Saint-Étienne
7 CHU de Nancy, service d’hépato-gastroentérologie, 29, avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny, 54000 Nancy
* Correspondant

En 2015 un consensus international (STRIDE) a été publié par un groupe de gastroentérologues, et présentait le choix d’objectifs cliniques et thérapeutiques à atteindre et à suivre chez des patients atteints de rectocolite hémorragique (RCH) et de maladie de Crohn (MC). En 2019, au regard des connaissances actuelles et de nouveaux critères d’évaluation, des experts français ont souhaité rendre compte de leurs pratiques et de leur avis pragmatique, pour apporter des outils pour le suivi des patients atteints de MICI selon une approche treat-to-taget (T2T) : Quels objectifs cibler ? Comment et quand les atteindre ?

Méthodes : Une méthodologie de consensus de type groupe nominal a été adoptée pour définir les objectifs thérapeutiques à rechercher et atteindre, les seuils et les délais pour les atteindre, chez les patients présentant une MC et une RCH.

Résultats : Pour les deux maladies, les cibles à atteindre étaient les suivantes : le ressenti des patients sur leur expérience globale de la maladie (PRO-1), le ressenti des patients sur les troubles gastro-intestinaux (PRO-2), la cicatrisation endoscopique et le niveau des marqueurs biologiques de l’inflammation. L’état nutritionnel n’a été retenu que pour la MC. La cicatrisation histologique et la cicatrisation transmurale n’ont pas été retenues. Les délais pour atteindre les cibles et la fréquence de surveillance ont également été abordés.

Conclusions : Selon une approche T2T, ce travail apporte aux praticiens les outils pour l’évaluation et le suivi des patients atteints de MC et de RCH.