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Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

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Mise au point : Traitements médicaux des cancers de voies biliaires : y a-t-il (enfin) des progrès ? Volume 20, numéro 3, Mars 2013

Auteurs
CHU Amiens Sud-Salouel, service d’oncologie médicale, Avenue Laennec, 80054 Amiens cedex 1, France, CHU Amiens Nord, service d’hépato-gastroentérologie, Place Victor Pauchet, 80054 Amiens cedex 1 France

Le traitement à visée curative des cholangiocarcinomes intrahépatiques (CC), des cancers des voies biliaires extrahépatiques (cancers du hile, de la vésicule biliaire, du cholédoque extra- ou intrapancréatique) et des ampullomes repose sur la chirurgie. Le scanner thoraco-abdominal est l’examen de première intention, il est complété par l’IRM avec cholangiographie pour les formes opérables. La laparoscopie, premier temps de l’intervention chirurgicale, permet de détecter un envahissement ganglionnaire et/ou une carcinose péritonéale. Le drainage biliaire n’est pas indiqué chez les patients dont la tumeur est d’emblée résécable. Par contre, un drainage efficace est primordial pour les patients dont la tumeur est non résécable afin d’éviter les complications de la cholestase et de permettre les traitements antitumoraux palliatifs. La recherche d’une hépatopathie sous-jacente (cholangite sclérosante primitive, hépatite chronique, cirrhose associée) est systématique. Le schéma de référence pour la chimiothérapie des formes avancées ou métastatiques est l’association de cisplatine, 25 mg/m 2, à J1 et J8 et de gemcitabine, 1 000 mg/m 2 à J1 et J8 tous les 21 jours. La radiochimiothérapie néoadjuvante suivie de transplantation hépatique est une option à privilégier pour les CC périhilaires répondant à des critères stricts de sélection. Malgré l’absence de preuve évidente d’efficacité à l’échelon de la population globale, un traitement adjuvant par radiochimiothérapie ou chimiothérapie peut être proposé pour les patients en résection R1 et/ou avec atteinte ganglionnaire. L’inclusion dans un essai thérapeutique doit être privilégiée.