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Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

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L’ulcère solitaire du rectum : pour rompre l’isolement… Volume 26, numéro 6, Juin 2019

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2

  • Figure 3

  • Figure 4

  • Figure 5

  • Figure 6

  • Figure 7

  • Figure 8

  • Figure 9

  • Figure 10

  • Figure 11

Tableaux

Auteurs
1 Groupe hospitalier Paris Saint-Joseph, Institut Léopold Bellan, Service de proctologie médico-chirurgicale, 185, rue Raymond Losserand, 75014 Paris
2 Groupe hospitalier Paris Saint-Joseph, Service d’anatomo-pathologie, 185, rue Raymond Losserand, 75014 Paris
3 Groupe hospitalier Paris Saint-Joseph, Service d’imagerie médicale, 185, rue Raymond Losserand, 75014 Paris
* Correspondance

Le syndrome de l’ulcère solitaire du rectum (SUSR) est une maladie bénigne, chronique et rare du rectum. On estime l’incidence à 1/100 000 par an mais il est probablement sous-diagnostiqué. Il touche le plus souvent l’adulte jeune, autour des 3e et 4e décennies. Toutefois, des cas ont été rapportés chez le sujet âgé et chez l’enfant. Sa physiopathologie est imparfaitement comprise mais fait principalement intervenir un prolapsus rectal et une contraction paradoxale du muscle pubo-rectal lors de la défécation. Le diagnostic repose sur l’association de critères cliniques, endoscopiques et histologiques. Les rectorragies sont le symptôme le plus fréquent, volontiers associées à une constipation et/ou à une dyschésie, des douleurs et l’émission de glaires par l’anus. Le classique ulcère de la face antérieure du rectum est inconstant et finalement peu fréquent. Le SUSR se présente volontiers sous la forme d’une rectite congestive ou pseudo-polypoïde ou encore d’ulcérations multiples voire circonférentielles. Les principaux diagnostics différentiels sont le cancer du rectum, les MICI et les rectites infectieuses. Le diagnostic est confirmé par l’examen histologique. Les examens complémentaires, manométrie ano-rectale et explorations pelviennes dynamiques, précisent le mécanisme et peuvent orienter la prise en charge. L’évolution du SUSR est aléatoire et imprévisible. Son retentissement social peut être majeur particulièrement chez des patients jeunes. Le traitement est souvent difficile. En cas de prolapsus rectal complet, une chirurgie de correction du prolapsus peut être proposée d’emblée. Dans le cas contraire, le traitement associe en première intention la régularisation du transit, les mesures d’hygiène défécatoire et la rééducation ano-périnéale par biofeedback mais leur efficacité est inconstante. La coagulation au plasma argon des ulcères hémorragiques est une technique prometteuse de « dernier recours ». Dans tous les cas, la prise en charge doit être pluridisciplinaire. Le risque de récidive est important.

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