JLE

Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

MENU

Lésions kystiques du pancréas Volume 22, numéro 8, Octobre 2015

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2

  • Figure 3

  • Figure 4

Tableaux

Auteur
Hôpital Cochin,
service de gastroentérologie,
27 rue du Faubourg Saint Jacques,
75014 Paris, France
* Tirés à part

Les lésions kystiques du pancréas ne sont pas rares, et leur prévalence augmente avec l’âge. Elles peuvent être symptomatiques, ou, de plus en plus souvent, de découverte fortuite, du fait de l’amélioration de la résolution des techniques d’imagerie (scanner, IRM). Les lésions non néoplasiques (pseudo-kystes) doivent être distinguées des lésions néoplasiques mucineuses, à potentiel de malignité certain (cystadénome mucineux, tumeur intracanalaire papillaire et mucineuse (TIPMP)), ou non mucineuses, à potentiel de malignité variable selon la nature histologique (cystadénome séreux, tumeur pseudo-papillaire et solide).

Le clinicien doit s’appuyer sur la sémiologie clinique, radiologique (scanner et IRM) et les données de l’échoendoscopie ± ponction (aspect lésionnel, données biochimiques et cytologie) pour déterminer le diagnostic de la lésion kystique pancréatique, et guider la suite de la prise en charge, en fonction du risque potentiel de malignité.

Parmi les lésions à potentiel malin, un risque de dégénérescence > 20 % justifie une résection chirurgicale d’emblée (TIPMP du canal principal, cystadénome mucineux, tumeur pseudo-papillaire et solide). Dans les autres cas (notamment TIPMP des canaux secondaires), la décision est prise en fonction des critères internationaux définis en 2006, actualisés en 2012. Les nouvelles recommandations américaines publiées cette année concernant les lésions kystiques asymptomatiques pourraient modifier ces données.