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Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

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Les hépatites chroniques associées aux anticorps anti-microsomes de foie et de rein (anti-LKM) Volume 4, numéro 3, Mai - Juin 1997

Auteurs
Service des maladies du foie et de l'appareil digestif, CHU Bicêtre, 78, rue du Général-Leclerc, 94278 Le Kremlin-Bicêtre.

Les hépatites chroniques associées aux anticorps anti-microsomes de foie et de rein (anti-LKM) recouvrent plusieurs types : des hépatites auto-immunes, des hépatites chroniques virales et des hépatites chroniques médicamenteuses. Les anticorps anti-LKM1 sont les marqueurs sériques de l'hépatite auto-immune de type 2 qui touche particulièrement le très jeune enfant. Son mode de présentation est volontiers aigu mimant un tableau d'hépatite virale. Il existe une prévalence élevée (50 % des cas) de manifestations auto-immunes extra-hépatiques associées. L'auto-antigène reconnu est le cytochrome P4502D6 dans sa forme native. Les hépatites chroniques virales sont représentées, d'une part par les hépatites chroniques à virus C avec anticorps anti-LKM1 et d'autre part par les hépatites chroniques mixtes à virus B et delta avec anticorps anti-LKM3. Les hépatites chroniques C avec présence d'anti-LKM1 représentent moins de 5 % des hépatites C. Un traitement par interféron sous surveillance stricte peut être administré. Les hépatites médicamenteuses avec présence d'anticorps anti-LKM2 (anti-P4502C9) sont représentées par les hépatites médicamenteuses à l'acide tiénilique. L'identification des auto-antigènes en cause a permis de mieux aborder la pathogénie des hépatites auto-immunes, en particulier en ce qui concerne l'immunité humorale. En revanche, les mécanismes liés à l'immunité cellulaire restent à découvrir.