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Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

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La prévention du cancer de l’anus : bientôt sur les écrans ? Volume 24, numéro 10, Décembre 2017

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2
Auteurs
1 Groupe Hospitalier Paris Saint-Joseph, Institut Léopold Bellan, service de proctologie médico-chirurgicale, 185, rue Raymond Losserand, 75014 Paris, France
2 Groupe Hospitalier Paris Saint-Joseph, service de gastroentérologie, 185, rue Raymond Losserand, 75014 Paris, France
3 Hôpital Européen Georges Pompidou, service d’oncologie digestive, 20 rue Leblanc, 75015 Paris, France
4 Centre Hospitalier Diaconesses - Croix Saint-Simon, service de proctologie médico-interventionnelle, 18, rue du Sergent Bauchat, 75012 Paris, France
5 Groupe Hospitalier Paris Saint-Joseph, Service d’Oncologie, 185, rue Raymond Losserand, 75014 Paris, France
* Tirés à part

L’incidence du cancer de l’anus augmente actuellement dans le monde et pose un problème de santé publique. Ce cancer est un carcinome épidermoïde dans l’immense majorité des cas. Il est le plus souvent causé par certains sérotypes de papillomavirus humains. Il est en général précédé par une lésion précancéreuse dite de néoplasie intra-épithéliale. Les principaux facteurs de risque sont l’infection par le VIH mais aussi un antécédent de néoplasie cervico-vulvo-vaginale, un antécédent d’infection(s) ano-rectale(s) sexuellement transmise(s), des rapports anaux passifs, un « grand » nombre de partenaires sexuels, le tabagisme et/ou les états d’immuno-dépression.

La prévention primaire de ce cancer pourrait reposer sur la vaccination contre les principaux papillomavirus humains oncogènes. La généralisation à grande échelle de cette vaccination permettrait également de prévenir la survenue des lésions de néoplasie intra-épithéliale du col de l’utérus, de la vulve et du vagin ainsi que celles des voies aéro-digestives supérieures dans les deux sexes.

La prévention secondaire de ce cancer pourrait reposer sur le dépistage des lésions de néoplasie intra-épithéliale, tout particulièrement celles de haut grade, dans l’intention de les détruire et ainsi éviter la survenue d’un cancer invasif. Ce dépistage serait recommandé chez certains sujets à risque, notamment les patients infectés par le VIH. Ceci étant dit, les modalités et la pertinence de ce dépistage restent à être validées de façon consensuelle.