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Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

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La chirurgie dans les MICI à l’ère des biothérapies Volume 19, numéro 9, Novembre 2012

Auteurs
Inserm U991, CHU de Pontchaillou, université Rennes 1, service des maladies de l’appareil digestif, 2 rue Henri le Guilloux, 35033 Rennes cedex, Inserm U954, CHU de Nancy, université Henri-Poincaré 1, service d’hépato-gastroentérologie, allée du morvan, 54511 Vandoeuvre-lès-Nancy

L’efficacité clinique des anti-TNFα a fait naître de nouveaux espoirs pour la prise en charge de la maladie de Crohn (MC) et de la rectocolite hémorragique (RCH) réfractaires, ouvrant la voie vers de nouvelles stratégies thérapeutiques. La capacité de ces traitements à modifier l’histoire naturelle de ces maladies en diminuant le recours à la chirurgie à long terme reste toutefois débattue. En analysant l’évolution du recours à la chirurgie au cours du temps, il a été observé une diminution globale du taux de résection intestinale depuis les années 1930, plus marquée depuis l’introduction des immunosuppresseurs. Près d’un tiers des patients nécessitent actuellement une chirurgie dans les cinq ans suivant le diagnostic de MC, et un patient sur dix dans les dix ans suivant le diagnostic de RCH, des chiffres qui sont restés globalement stables depuis l’introduction des anti-TNFα à la fin des années 1990. Nous faisons le point ici sur le recours à la chirurgie à l’ère des biothérapies, sur l’impact des traitements sur le recours à la chirurgie, sur les indications de la chirurgie en 2012 et sur la gestion de ces patients en pratique clinique.