JLE

Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

MENU

Faut-il abandonner les corticoïdes dans le traitement de la maladie de Crohn au profit d’une stratégie « top down » ? Volume 14, numéro spécial 1, Numéro spécial: Actualités MICI

Auteurs
Service d’Hépato-Gastroentérologie, CHU Lille, Unité U795, Physiopathologie des MICI, CHU Lille, Service d’Hépato-Gastroentérologie, CHU Nancy

Les corticoïdes ont été historiquement les premiers à faire la preuve de leur efficacité dans le traitement des poussées modérées à sévères de la maladie de Crohn (MC). En revanche, il a été clairement établi qu’ils étaient inefficaces pour le maintien de la rémission. En outre, les effets secondaires fréquents et potentiellement graves qu’ils induisent limitent considérablement leur emploi, particulièrement chez l’enfant. Depuis une dizaine d’années, les biothérapies, au 1 er rang desquelles figurent les agents anti-tumor necrosis factor (anti-TNF), ont révolutionné la prise en charge des patients atteints de MC réfractaire au traitement standard. Ces avancées thérapeutiques sont toutefois contrebalancées par un risque d’infections sévères d’environ 4 %, et d’un possible surrisque de lymphomes. Certains auteurs ont suggéré que les biothérapies ciblées, qui peuvent induire une cicatrisation complète des lésions intestinales, pourraient modifier l’histoire naturelle de la MC si elles étaient prescrites précocement chez les malades, permettant ainsi d’éviter une évolution défavorable. Face à la place grandissante que prennent les biothérapies dans la prise en charge de la MC, la prescription des corticoïdes a-t-elle encore un avenir ?