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Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

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Exploration et prise en charge d’une anémie ferriprive Volume 21, numéro 9, Novembre 2014

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2

  • Figure 3

  • Figure 4

  • Figure 5

Tableaux

Auteurs
Hôpital Européen Georges Pompidou,
service d’hépato-gastroentérologie et d’endoscopie digestive,
20 rue Leblanc,
75015 Paris
* Tirés à part

L’anémie ferriprive affecterait 15 à 30 % de la population mondiale, et 2 à 5 % des hommes adultes et des femmes ménopausées dans les pays développés. Le dosage de la ferritinémie est un excellent marqueur de carence martiale alors que le fer sérique est souvent peu utile. Les saignements digestifs chroniques constituent la cause la plus fréquente d’anémie ferriprive chez les hommes et les femmes ménopausées, alors que les causes gynécologiques prédominent chez les femmes en âge de procréer. L’exploration en première intention d’une anémie ferriprive d’origine digestive chez les sujets âgés de plus de 40 ans repose sur la réalisation d’endoscopies digestives haute et basse alors que chez les patients jeunes et les femmes non ménopausées, une endoscopie digestive haute seule suffit. En l’absence de diagnostic après un bilan endoscopique haut et bas réalisé dans de bonnes conditions, un saignement digestif occulte de l’intestin grêle doit être suspecté et une vidéocapsule endoscopique doit être demandée en première intention après avoir éliminé une sténose grêlique. Cet examen permet d’objectiver les causes de saignement digestif occulte tels que les angiodysplasies, les ulcères et les tumeurs de l’intestin grêle. En cas de persistance de l’anémie, ou de récidive de celle-ci après une recharge en fer malgré des examens de première et de deuxième intention négatifs, il est licite de proposer un nouveau bilan endoscopique haut et bas dans des conditions optimales. La substitution martiale par voie orale est la première étape du traitement symptomatique de l’anémie ferriprive. Le traitement des angiodysplasies du tube digestif est avant tout endoscopique par coagulation au plasma argon, quelle que soit leur localisation. En cas d’échec du traitement endoscopique des angiodysplasies intestinales, un traitement pharmacologique par les analogues de la somatostatine ou par la thalidomide peut être utile.