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Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

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Erreurs à ne pas commettre en proctologie Volume 26, supplément 2, Novembre 2019

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2

  • Figure 3

  • Figure 4

  • Figure 5

  • Figure 6

  • Figure 7

  • Figure 8

  • Figure 9

  • Figure 10

  • Figure 11

  • Figure 12

  • Figure 13

  • Figure 14

Tableaux

Auteurs
1 Groupe hospitalier Paris Saint-Joseph, Institut Léopold Bellan, Service de proctologie médico-chirurgicale, 185 rue Raymond Losserand, 75014 Paris
2 Groupe hospitalier Diaconesses Croix Saint-Simon, Service de proctologie médico-chirurgicale, 18 rue du Sergent Bauchat, 75012 Paris
* Correspondance

La thrombose hémorroïdaire externe et l’abcès de la marge anale sont deux causes fréquentes de tuméfaction anale douloureuse. Il est essentiel de savoir les différencier tant leur prise en charge s’oppose.Une fissure latérale et/ou indolore, l’absence de contracture sphinctérienne ou encore la présence d’une adénopathie inguinale sont des signes d’alarme qui doivent faire évoquer une maladie de Crohn, un carcinome épidermoïde ou une infection sexuellement transmise.Il faut savoir évoquer une cause spécifique devant une fistule complexe et/ou atypique (multiples orifices externes, caractère très inflammatoire de la fistule, trajet complexe), une fistule récidivante après chirurgie ou encore un retard de cicatrisation. Il est essentiel de savoir évoquer le diagnostic de rectite sexuellement transmise devant une rectite même d’évolution prolongée d’autant plus que les lésions histologiques sont peu spécifiques.

Devant une lésion cutanée anale, une biopsie cutanée doit être réalisée en cas d’errance diagnostique, d’échec du traitement de première ligne ou d’emblée en cas de lésions d’évolution chroniques, infiltrées ou atypiques. Les hommes infectés par le VIH ayant des rapports anaux avec des hommes sont particulièrement exposés au cancer du canal anal avec un risque relatif cent fois plus élevé que la population générale.Le traitement de la thrombose hémorroïdaire externe est d’abord médical et repose principalement sur les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ou une corticothérapie courte durant 3 à 5 jours. Le drainage de l’abcès anal vise à soulager le patient et à éviter la propagation de l’infection. L’administration d’AINS est formellement contre-indiquée en cas d’abcès ano-périnéal car elle favorise la diffusion de la suppuration.Les traitements instrumentaux des hémorroïdes sont contre-indiqués en cas de traitement anticoagulant et antiagrégant sauf l’aspirine seule. L’hémorroïdectomie tri-pédiculaire et la fistulotomie sont contre-indiquées en cas de facteurs de risque d’incontinence anale. Les marisques ulcérées sont des lésions ano-périnéales qui témoignent d’une maladie inflammatoire active et relèvent du traitement médical. Ce n’est qu’en cas d’échec du traitement médical et de la rééducation qu’une chirurgie de correction d’un trouble de la statique rectal peut être envisagée.

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