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Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

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Effet antitumoral des analogues de la somatostatine dans les tumeurs neuroendocrines digestives Volume 21, numéro 10, Décembre 2014

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2

  • Figure 3

Tableaux

Auteurs
1 Hôpital Robert Debré,
service d’hépato-gastroentérologie et de cancérologie digestive,
avenue du Général Koenig,
51092 Reims Cedex,
France
2 Hôpital Beaujon, service de gastroentéro-pancréatologie, 100 boulevard du Général Leclerc, 92110 Clichy, France
* Tirés à part

La somatostatine est un peptide naturel de demi-vie courte, ce qui a conduit au développement d’analogues de la somatostatine (aSST). Parce qu’ils inhibent les sécrétions endocrines et exocrines digestives, les aSST sont utilisés à visée antisécrétoire dans les tumeurs neuroendocrines (TNE) fonctionnelles. Ils possèdent également une action antiproliférative sur les TNE, au travers de mécanismes directs sur la signalisation et le métabolisme cellulaire, et indirects sur le microenvironnement tumoral. De nombreuses études rétrospectives ont rapporté l’efficacité antitumorale des aSST, avec des taux de contrôle de la maladie de 40 à 85 % à 2 ans chez des patients atteints de TNE peu agressives et à faible volume tumoral. L’étude de phase 3 PROMID a démontré que l’octréotide LP permettait un allongement significatif de la survie sans progression, dans les TNE iléales avancées de grade 1 et d’envahissement hépatique < 10 %. Plus récemment, l’étude CLARINET a confirmé ces résultats avec le lanréotide autogel, en étendant la population-cible aux TNE pancréatiques, à Ki67 < 10 % et/ou à envahissement hépatique < 50 %. Les aSST constituent désormais une alternative à la surveillance chez ces patients, en cas de tumeur non (voire faiblement) progressive. Par ailleurs, leur association à d’autres traitements antitumoraux s’avère prometteuse. D’autres aSST, tels le pasiréotide, sont actuellement en cours de développement.