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Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

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Conduite à tenir en présence d'une tumeur hépatique présumée bénigne Volume 2, numéro 2, Mars - Avril 1995

Auteurs
service d'hépato-gastroentérologie, hôpital civil, hôpitaux universitaires de Strasbourg, 67091 Strasbourg Cedex, France.

En présence d'une tumeur hépatique supposée bénigne, généralement découverte à l'échographie, l'attitude thérapeutique repose d'abord sur une bonne connaissance des moyens de diagnostic offerts par la radiologie moderne. Une première approche fondée sur l'échographie et la tomodensitométrie (TDM), par angioscanner, permet d'évoquer différents diagnostics. Celui d'angiome est confirmé au besoin en imagerie par résonance magnétique (IRM) ou par ponction dirigée. Celui d'adénome hépatique peut être approché en TDM et contre-indique formellement la biopsie transpariétale ; si la certitude ne peut être obtenue, une exérèse, toujours nécessaire dans les formes volumineuses, peut être indiquée à titre diagnostique. Entre ces deux tumeurs, l'hyperplasie nodulaire focale bénéficie des perfectionnements de l'IRM et de diverses autres techniques ; elle peut, elle aussi, justifier l'exérèse à titre diagnostique. Mais ces éléments doivent ê tre replacés dans leur contexte clinique : échographie antérieure, hépatopathie chronique, situation à risque de métastase et aussi, existence d'une symptomatologie liée à la tumeur. Il ne fait guère de doute que l'IRM permettra bientôt de lever la plupart des incertitudes diagnostiques. Entre l'abstention, la surveillance et l'exérèse, celle-ci semble devoir être privilégiée non seulement si la clinique l'impose, mais chaque fois qu'il persiste une incertitude, notamment à l'égard d'un adénome.