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Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

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Carcinomes neuroendocrines gastro-entéropancréatiques peu différenciés : quelle prise en charge en 2016 ? Volume 23, numéro 4, Avril 2016

Tableaux

Auteurs
1 Hôpital Edouard Herriot,
Hospices Civils de Lyon,
service d’anatomopathologie,
69437 Lyon cedex 03,
France
2 Hôpital Edouard Herriot,
Hospices Civils de Lyon,
service d’oncologie médicale,
Pavillon E, UJOMM,
69437 Lyon cedex 03,
France
3 Unité INSERM UMR 1052 CNRS UMR 5286,
Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon (CRCL),
Équipe 4, Faculté de Médecine RTH Laennec,
69372 Lyon Cedex 08
4 Unité INSERM UMR 1052 CNRS UMR 5286,
Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon (CRCL),
Équipe 12, Faculté de Médecine RTH Laennec,
69372 Lyon Cedex 08
* Tirés à part

Les carcinomes neuroendocrines gastro-entéropancréatiques (CNE-GEP), à petites ou grandes cellules, sont par définition peu différenciés et d’index de prolifération élevé (de grade 3 avec un Ki67 > 20 %). Plus de 80 % des CNE sont d’emblée métastatiques au diagnostic. Leur pronostic est extrêmement péjoratif, avec une survie médiane sans traitement inférieure à 6 mois. La prise en charge de ces tumeurs relève de l’urgence thérapeutique. L’arsenal thérapeutique reste très limité. La chirurgie première des rares formes localisées est très controversée ; la chimiothérapie associée ou non à la radiothérapie est une alternative souvent préférée, notamment si l’acte chirurgical est délabrant. Le traitement des formes métastatiques repose sur la chimiothérapie. Le traitement de référence est une association de sels de platine (cisplatine ou carboplatine) et d’étoposide, pour un total de 6 cures en cas de réponse à 3 cures. Les réponses objectives sont fréquentes (> 50 % des patients) mais les reprises évolutives quasi constantes. Aucun traitement d’entretien n’est validé à l’issue de 6 cycles initiaux. L’efficacité des traitements de 2e ligne (Folfiri, Folfox, témozolomide) est très limitée (environ 4 mois de survie sans progression). L’amélioration de la prise en charge des CNE repose sur l’amélioration des connaissances des mécanismes impliqués dans la genèse et la progression de la maladie, et l’inclusion dans des essais cliniques spécifiques encore trop peu nombreux.