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Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

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Carcinome hépatocellulaire : dépistage, diagnostic et traitement Volume 23, numéro 1, Janvier 2016

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2

  • Figure 3

  • Figure 4

  • Figure 5

  • Figure 6

  • Figure 7

  • Figure 8

Tableaux

Auteurs
1 CHU Toulouse,
Hôpital Purpan,
service d’hépato-gastro-entérologie,
Place du Dr Baylac,
31059 Toulouse Cedex,
France
2 CHU Toulouse,
Hôpital Rangueil,
service de radiologie,
Toulouse,
France
3 CHU Toulouse,
Hôpital Rangueil,
service de chirurgie digestive et hépato-biliaire,
Toulouse,
France
4 Hospices civils de Lyon,
Hôpital de la Croix Rousse,
service d’hépato-gastro-entérologie Lyon,
France
* Tirés à part.

Le carcinome hépatocellulaire est une des principales causes de décès chez le patient atteint de cirrhose. Le dépistage systématique par échographie permet d’améliorer le pronostic. Le diagnostic est histologique et repose sur la biopsie mais un diagnostic radiologique exclusif est possible quand la lésion est typique sur une imagerie injectée 3 temps chez un patient avec cirrhose. En France, seulement 20 % des patients sont diagnostiqués au cours d’un programme de dépistage. Parvenir à une application plus large du dépistage est aujourd’hui un véritable enjeu de santé publique. Au diagnostic, seulement un quart des patients ont une maladie au stade précoce, c’est-à-dire une tumeur unique de moins de 5 cm ou moins de 3 tumeurs de moins de 3 cm, permettant de proposer un traitement à visée curative. Celui-ci peut être la transplantation, la résection chirurgicale ou une destruction percutanée. Le choix prend en compte l’extension de la maladie, les fonctions hépatiques sous-jacentes et l’état général du patient, et doit au mieux être discuté au cours d’une réunion de concertation pluridisciplinaire dédiée. En cas de maladie évoluée et en dehors des possibilités de traitement à visée curative, seuls les patients qui gardent des fonctions hépatiques conservées (Child A) et un bon état général sont accessibles à un traitement spécifique. Il s’agit de la chimioembolisation si la maladie est au stade intermédiaire (multinodulaire sans envahissement veineux ni métastase) et le sorafénib, une thérapie ciblée antiproliférative et antiangiogénique, lorsque le patient est au stade avancé. C’est la seule molécule ayant montré une amélioration de la survie globale à ce stade. De nouveaux traitements sont en cours d’évaluation et viendront probablement étoffer l’arsenal thérapeutique, notamment la radioembolisation et la radiothérapie aux stades précoces et intermédiaires et l’immunothérapie pour les stades avancés.