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Hématologie

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Le syndrome d’épuisement professionnel des soignants en oncologie et hématologie Volume 21, numéro 5, Septembre-Octobre 2015

Illustrations

Auteurs
Jean-Luc Machavoine pour l’Association francophone des soins oncologiques de support (Afsos)* 3
1 Pôle cancérologie-urologie, CHU Tours, Association francophone des soins oncologiques de support
2 Département de soins de support, Villejuif, présidente de la Société française de psycho-oncologie
3 Centre François-Baclesse, Caen ; CH Jacques-Monod, Flers, CA de la Société française de psycho-oncologie
* Tirés à part

Le SEPS peut concerner toutes les catégories de soignants. Son étiologie est multifactorielle ; sa prévention comme son traitement doivent l’être aussi. La prévention primaire, secondaire ou tertiaire doit mobiliser de façon synergique et concertée tous les niveaux, individuel, collectif et institutionnel. La reconnaissance par l’institution est nécessaire : la politique de prévention doit être inscrite au projet institutionnel et au projet social. La formation a un rôle préventif majeur et doit être débutée précocement (formations à la communication et à la relation, formations spécifiques). Le rôle du management est fondamental. La structuration d’espaces de parole au sein des équipes et des services est indispensable ; le rôle des professionnels des soins psychiques est fondamental dans la structuration et l’animation des espaces de parole formalisés. La prévention du SEPS s’ancre dans le positionnement individuel (réflexion sur les motivations et l’orientation professionnelle, capacité d’autoanalyse, engagement dans les espaces d’échange lorsqu’ils sont accessibles). Les psychologues et psychiatres ont également un rôle important dans la prévention et le repérage du SEPS au cours de leurs prises en charge/soins cliniques. Des actions d’évaluation et de recherche restent nécessaires et doivent être soutenues.