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Gériatrie et Psychologie Neuropsychiatrie du Vieillissement

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Régulation émotionnelle face au déclin cognitif dans le vieillissement : un faux paradoxe ? Volume 13, numéro 3, Septembre 2015

Illustrations


  • Figure 1
Auteurs
1 Université Paris Descartes, Laboratoire Mémoire & Cognition, Institut de psychologie, Sorbonne Paris-Cité, Paris, France
2 Inserm UMR 894, Centre de psychiatrie et neurosciences, Paris, France
3 Institut Jean Nicod (CNRS-EHESS-ENS), UMR 8129, École normale supérieure, Paris, France
* Tirés à part

Alors que de nombreuses fonctions cognitives déclinent avec l’âge, en particulier celles qui reposent sur les réseaux frontaux supportant le contrôle cognitif, il a été montré que le niveau de bien-être et les capacités de régulation émotionnelle restaient stables et pouvaient même s’améliorer avec l’âge. La régulation émotionnelle est aujourd’hui conceptualisée comme une famille de stratégies multiples reposant sur des mécanismes et processus neurocognitifs distincts. Ainsi, les études récentes tendent à nuancer ce constat et montrent que le vieillissement affecte de manière sélective ces différentes stratégies de régulation émotionnelle en fonction du coût exécutif nécessaire à leur mise en place efficiente. Rapprocher les différentes stratégies de régulation émotionnelle des processus cognitifs sous-jacents permet d’expliquer que les aînés vont privilégier l’utilisation de stratégies peu coûteuses en ressources cognitives, comme l’évitement de situations potentiellement désagréables, au détriment d’autres stratégies comme la réévaluation cognitive de la situation pour la rendre moins négative.