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Gériatrie et Psychologie Neuropsychiatrie du Vieillissement

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Pratiques transfusionnelles en court séjour gériatrique avant et après les recommandations de 2014 de la Haute autorité de santé Volume 16, numéro 4, Décembre 2018

Illustrations


  • Figure 1

Tableaux

Auteurs
1 Service de médecine interne, gériatrie et thérapeutique, Université Aix-Marseille, AP-HM, Hôpital de La Timone, Marseille, France
2 Service de médecine interne, gériatrie et thérapeutique, Université Aix-Marseille, AP-HM, Hôpital de Sainte Marguerite, Marseille, France
3 Université Aix-Marseille, Unité de Recherche EA327, Marseille, France
4 Établissement Français du Sang Alpes Méditerranée, Marseille, France
* Tirés à part

En 2014, les recommandations de la Haute autorité de santé proposent des seuils transfusionnels d’hémoglobine pour les plus de 80 ans en fonction des antécédents et de la tolérance de l’anémie. L’objectif de cette étude est de comparer les pratiques transfusionnelles en court séjour gériatrique, avant et après ces recommandations. Méthodes : Il s’agit d’une étude descriptive, rétrospective au sein de deux courts séjours gériatriques de Marseille. Résultats : En 2012 et 2015, 103 patients transfusés, de 80 ans et plus, ont été inclus. Aucune différence statistiquement significative n’a été observée concernant les caractéristiques générales des patients, l’hémoglobine pré- et post-transfusionnelle et le bénéfice transfusionnel. La population transfusée en 2015 était plus fragile avec un Charlson moyen significativement plus élevé (p = 0,005). Les manifestations cardio-vasculaires étaient le signe principal d’intolérance de l’anémie. En 2015, 72,3 % des transfusions étaient conformes, avec des seuils d’hémoglobine inférieurs à ceux recommandés. Conclusion : Cette étude n’a pas permis de mettre en évidence de changement des pratiques à la suite des recommandations. En raison de l’hétérogénéité de la population gériatrique, il paraît difficile d’avoir uniquement un seuil d’hémoglobine, des signes d’intolérance peu spécifiques et de ne prendre en compte que les comorbidités cardio-vasculaires pour indiquer une transfusion.