JLE

Gériatrie et Psychologie Neuropsychiatrie du Vieillissement

MENU

Estimation de la prévalence du déficit cognitif dans une population de personnes âgées sénégalaises du Centre médico-social et universitaire de l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal Volume 10, numéro 1, Mars 2012

Auteurs
Service de médecine interne, HALD, Dakar, Sénégal, CMSU de l’IPRES, Dakar, Sénégal, Clinique neurologique, Centre hospitalier universitaire de Fann, Dakar, Sénégal, Département de médecine préventive et santé publique, Faculté de médecine, pharmacie et odontostomatologie, Université Cheikh Anta Diop, Dakar, Sénégal, Service de psychiatrie, Centre hospitalier universitaire de Fann, Dakar, Sénégal, Département de médecine sociale et préventive, Faculté de médecine, Université de Montréal, Québec, Canada, Clinique de mémoire, Division de gériatrie, Sir Mortimer B Davis Hôpital général juif, Faculté de médecine, Université McGill, Québec, Canada

Objectif : Il s’agit d’estimer la prévalence du déficit cognitif dans une population de personnes âgées sénégalaises du Centre médico-social et universitaire de l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal (IPRES), à Dakar.

Méthodologie : Une étude transversale a été menée auprès de 872 personnes âgées de 55 ans et plus tributaires de l’IPRES, venant consulter pour un problème de santé au Centre médico-social et universitaire (CMSU) de cette institution à Dakar, au Sénégal. Des données concernant les caractéristiques socio-démographiques, les antécédents médicaux, l’histoire familiale de démence, ainsi que les habitudes de vie ont été collectées à l’aide d’un questionnaire structuré, avec des réponses fermées, complété par un examen clinique et neuropsychologique. Le déficit cognitif a été défini par un score inférieur ou égal à 28 obtenu avec le test du Sénégal.

Résultats : Quatre-vingt-quatorze personnes (10,8 % ; IC 95% 8,7-12,9) ont présenté un déficit cognitif. Elles avaient un âge moyen de 67,2 ans (± 7,5 ans), étaient de sexe masculin (63 %), mariées (79 %), et la moitié savait lire et écrire. Les affections médicales le plus rapportées dans les antécédents étaient l’hypertension artérielle, les affections rhumatismales et les troubles digestifs, les maladies respiratoires, ainsi que les troubles génito-urinaires. La prévalence de déficit cognitif variait significativement avec l’âge et l’instruction.

Conclusion : La prévalence des déficits cognitifs était élevée, variant avec l’âge et l’instruction.