Volume 6, numéro spécial 1, YearBook 2021

Au cours des deux dernières décennies, quelques alertes sont venues nous rappeler que nous étions toujours vulnérables face au risque de pandémie. Si le SARSCov 1 a été assez vite circonscrit en 2003, ou si la menace d’une pandémie grippale H1N1 en 2009 a suscité plus de craintes que de malades, l’année 2020 a indubitablement été marquée par l’épidémie liée au SARSCov 2, la Covid.

Cette pandémie a montré de façon flagrante combien nos modes de vie peuvent entraîner de risques majeurs pour la santé et la vie sociale et économique. Elle a aussi montré que nous étions vulnérables face à ces situations de crise, et ce malgré tous les plans établis, souvent oubliés, et des stocks de masques, hélas non renouvelés...

Mais elle a aussi montré la capacité du monde de la recherche à avancer très rapidement dans l’isolement du virus responsable ou dans la mise au point de vaccins. Enfin, ces situations d’urgences mettent en avant l’inégalité sociale face au risque, la surmédiatisation des « experts », la perte de confiance dans la science ou le rejet de la vaccination.

Parmi les nombreuses interrogations scientifiques soulevées au cours de cette pandémie, citons la question des modalités de transmission à distance de ce virus. Un article de cette édition fait le point sur ce sujet : d’une appréciation initialement focalisée sur la transmission manu-portée ou par l’intermédiaire de grosses gouttelettes, comme c’est le cas pour la grippe, progressivement la possibilité d’une transmission par des aérosols fins a émergée. Deux autres articles traitent de questions relatives à la Covid : le lien entre la perte de la biodiversité et l’émergence de maladies infectieuses et la possibilité de suivre l’évolution de l’épidémie par le biais de la surveillance des eaux usées.

D’autres synthèses sur des sujets d’actualité sont également publiées dans ce numéro, comme les risques sanitaires potentiels associés au déploiement de la 5G, à la déconstruction des centrales nucléaire ou le risque lié à la présence de nanomatériaux dans l’alimentation.

 

Bonne lecture !

Pierre-André Cabanes