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Environnement, Risques & Santé

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Les résidus de médicaments et le traitement des effluents d’hôpitaux Volume 5, numéro 4, Juillet-Août 2006

Auteur
Eau de Paris DqE 9, rue Schoelcher 75014 – Paris

Les résidus de médicaments de la médecine humaine ou vétérinaire sont employés partout dans le monde. Cependant, ce n’est que très récemment que ces composés ont pu être dosés et, avec cette mise en évidence, ont attiré l’attention des responsables de l’environnement au niveau de leurs interactions sur la faune et la flore aquatiques et surtout des utilisateurs d’eaux de surface pour la production d’eau potable. Ces composés ont pour origine, d’une part les rejets de stations d’épuration et, d’autre part, les rejets d’élevage ou le ruissellement d’eaux sur des sols ayant reçu des lisiers. Si les stations d’épuration n’ont pas été conçues pour éliminer ces composés, on constate cependant que beaucoup de ces composés sont bien éliminés soit par adsorption soit par biodégradation ; cependant, certaines molécules passent au travers de ces différentes barrières et se retrouvent dans le milieu naturel. Certaines de ces molécules sont essentiellement rejetées par des établissements de soins (hôpitaux, cliniques). Après avoir passé en revue toutes les techniques utilisables pour la rétention ou la transformation de ces molécules, il est proposé, pour les sites à haut risque (établissements de soins), de faire de la séparation à la source pour éviter les dilutions qui gênent la bonne épuration des eaux. La séparation des urines est une voie prometteuse puisque ces molécules se retrouvent préférentiellement dans les urines. À ce niveau, et compte tenu des faibles volumes, des traitements sophistiqués et onéreux tels l’osmose inverse et la destruction des concentras à très haute température peuvent être mis en œuvre.