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Environnement, Risques & Santé

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La gouvernance en santé et environnement Volume 9, numéro 4, Juillet-Août 2010

Auteur
15, rue de Vaugirard 75006 ParisFrance

En santé et environnement, la demande sociale pour plus de démocratie directe ne s'oppose pas, au contraire, à la démocratie représentative. Car la démocratie moderne se caractérise par une répartition organisée des pouvoirs prenant le temps de construire la décision. À différentes échelles territoriales, la relation triangulaire médecin-malade-proches, les procédures d'enquêtes publiques, les diagnostics locaux de santé publique, etc., avancent vers cette forme de gouvernance sanitaire et environnementale voulue réfléchie, collégiale, et efficiente. L'esprit de la convention internationale d'Aarhus a soufflé au plan national sur la Constitution et le Grenelle de l'environnement et au plan européen sur le traité de Lisbonne renforçant le Parlement et instaurant le droit d'initiative citoyenne ; mais encore insuffisamment pour la gestion planétaire des enjeux atmosphériques. Il en ressort que la concertation n'est qu'une facette de la gouvernance qui doit viser à organiser au moins le débat (démêlant la complexité), au mieux la codécision (convergeant vers des réponses acceptables) et au possible la mise en œuvre conjointe (favorisant la responsabilité). À chaque échelle et pour chaque maillon, la gouvernance exige des expertises intégrées mais reste tributaire de la « bonne volonté », au sens éthique, de l'ensemble des parties prenantes.