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Environnement, Risques & Santé

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Influence du climat sur les épidémies de méningite à méningocoque à Niakhar (Sénégal) de 1998 à 2000 et recherche d’indicateurs opérationnels en santé publique Volume 3, numéro 4, Juillet-Août 2004

Auteurs
Faculté de géographie et d’aménagement, 3, rue de l’Argonne, 67083 Strasbourg Cedex <ibrahima.mbayeequinoxe. u‐strasbg.fr> Unité de recherche 024 « Épidémiologie et prévention », Institut de recherche pour le développement (IRD), BP 64501, 34394 Montpellier Cedex 5 Unité de service 009, Espace de recherche intégrée sur la santé des populations, Centre IRD, BP 1386, Dakar, Sénégal Centre de suivi écologique (CSE), Rue Léon G. Damas, Fann Résidence, BP 15 532, Dakar Fann, Sénégal

En Afrique de l’Ouest, les épidémies de méningite cérébro‐spinale sont en grande partie associées au souffle de l’harmattan. Ces deux événements, épidémiologique et météorologique, ne surviennent cependant pas de manière systématique, ni tous les ans, ni sur l’ensemble de la ceinture de la méningite décrite par Lapeyssonnie. Si les services de soins sont plus vigilants aux signes que peut présenter cette maladie durant la saison de l’harmattan, il serait opportun de disposer d’indicateurs prédictifs, offrant un bon degré de sensibilité, des risques d’apparition de la maladie en temps et en lieux. Cette étude a pour objet de rechercher un ou plusieurs facteurs météorologiques susceptibles de jouer ce rôle d’indicateurs de l’apparition de la méningite, à l’échelle locale, dans un espace rural sahélien du bassin arachidier sénégalais, la zone d’étude de Niakhar. Sur ce site, des épidémies de méningite sont survenues en 1998, 1999 et 2000. Elles sont apparues à chaque fois au début du maximum de la saison sèche et froide, plus particulièrement lorsque l’humidité relative s’abaissait autour du seuil de 30 %. Cependant, si la piste s’est révélée intéressante, ces dispositions ne se révèlent pas suffisamment spécifiques pour servir d’indicateurs à l’usage des stratégies de santé publique. Le faible nombre d’années épidémiques étudiées à Niakhar n’a pas favorisé l’obtention de résultats statistiques forts. Sur un thème où l’échelle régionale est habituellement privilégiée, sans doute conviendra‐t‐il à l’avenir de multiplier les études sur sites, dans d’autres faciès éco‐géographiques, pour dépasser le cadre de la description des conditions nécessaires, mais non suffisantes, à l’apparition des épidémies de méningite.