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Environnement, Risques & Santé

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Méthodes haut-débit en toxicologie et en évaluation des risques sanitaires Volume 16, numéro 1, Janvier-Février 2017

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2

Tableaux

Auteurs
1 Sorbonne universités
UTC, UMR 7338, Génie biologique
Centre de recherche
Rue Personne de Roberval
60200 Compiègne
France
2 ANSES
Risk Assessment Department
14, rue Pierre et Marie Curie
94701 Maison Alfort Cedex
France
3 INERIS
DRC/VIVA/METO
Parc ALATA, BP2 60550 Verneuil en Halatte
France
* Reprints

Les approches expérimentales en toxicologie sont en train de passer de l’expérimentation animale à des méthodes moins coûteuses, plus éthiques et pertinentes. Dès le début de ce siècle, différents programmes de recherche et réglementations des deux côtés de l’Atlantique ont contribué à ce changement. La toxicologie moderne repose sur deux éléments principaux: les tests in vitro et les analyses in silico. La toxicologie s’est également lancée dans la production de données à grande échelle, passant d’un faible débit à un mode de criblage haut-débit. D’une manière complémentaire à l’évaluation de l’impact toxicologique, un effort important est également fait pour évaluer l’exposition humaine aux substances chimiques. De nouvelles enquêtes de consommation, de nouveaux dosages analytiques, des capacités de calcul plus importantes, ainsi que l’utilisation de la modélisation mathématique ont ouvert de nouvelles possibilités pour l’évaluation de l’exposition. Malgré le grand nombre de sources et de voies d’exposition, l’estimation de l’exposition aux mélanges, l’intégration de sa variabilité, et la simulation des expositions à long terme sont de nouveaux défis en voie de résolution. De plus, les données de biosurveillance, les biomarqueurs d’exposition interne, et la toxicocinétique sont des outils qui aident à compléter le puzzle d’évaluation à haut débit des risques. Pourtant, les applications à haut débit en toxicologie ont été critiquées pour leur représentation inadéquate des interactions biologiques au niveau de l’organisme, les incertitudes dont elles sont entachées, la complexité de l’extrapolation in vivo-in vitro et à cause de leurs protocoles de validation encore mal définis. Nous présentons ici un bref aperçu de ces développements.