JLE

Environnement, Risques & Santé

MENU

Disponibilité et fonctionnalité des infrastructures d’hygiène et d’assainissement dans des écoles primaires publiques au Bénin Volume 18, numéro 1, Janvier-Février 2019

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2

  • Figure 3

  • Figure 4

Tableaux

Les maladies provoquées par le manque d’eau, une hygiène et un assainissement défectueux compromettent la santé et la réussite scolaire des enfants [1]. Cette situation est encore plus critique lorsque l’on prend en compte la problématique spécifique liée à l’accès des filles aux infrastructures d’eau, d’hygiène et d’assainissement en milieu scolaire.

Or, l’école est à la fois un lieu de vie et d’apprentissage, car les enfants y passent une partie importante de leur temps. Les conditions d’hygiène et d’assainissement dans l’environnement scolaire sont donc très importantes pour l’acquisition des bons réflexes de base chez les enfants scolarisés [2]. Cette importance des conditions d’hygiène a été soulignée dans la stratégie 8 du cadre d’action de Dakar lors du Forum mondial sur l’éducation. Dans cette stratégie, il est prévu que soit créé un environnement éducatif, sain et sûr, qui favorise un apprentissage efficace, notamment en fournissant des matériels didactiques de qualité qui permettront à tous les apprenants d’atteindre et de dépasser des niveaux d’acquisition bien définis [3]. Mais le constat est que plusieurs écoles, principalement dans les pays en voie de développement, n’offrent pas un environnement sain et sûr pour un apprentissage efficace aux écoliers.

En effet, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) a rapporté que seulement une école sur quatre présente un bon taux de couverture d’infrastructures d’eau, d’hygiène et d’assainissement en Afrique et en Asie [4]. Dans ces régions du monde, de nombreuses écoles, notamment en milieu rural, sont construites sans fourniture d’eau ou de toilettes. Lorsque ces infrastructures existent, elles ne sont pas souvent bien entretenues. Cette situation augmente l’exposition des écoliers aux maladies liées au péril hydro-fécal. Il s’avère donc nécessaire de mettre en œuvre des interventions visant à assurer une bonne couverture en eau, hygiène et assainissement en milieu scolaire suivant les normes éditées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette nécessité a été également consacrée par l’objectif de développement durable (ODD) 4 lié à l’éducation, qui stipule en son point 4.A, « faire construire des établissements scolaires qui soient adaptés aux enfants, aux personnes handicapées et aux deux sexes ou adapter les établissements existants à cette fin et fournir un cadre d’apprentissage effectif qui soit sûr, exempt de violence et accessible à tous » [5]. Le succès de ces interventions nécessite une bonne analyse de la disponibilité et de la fonctionnalité des infrastructures existantes.

Nous rapportons dans ce travail l’analyse de la disponibilité et de la fonctionnalité des infrastructures d’eau, d’hygiène et d’assainissement dans les écoles primaires publiques des communes de Lalo et Zè, deux municipalités situées en zone rurale au Sud Bénin, en prélude à des interventions de promotion de l’hygiène et de l’assainissement en milieu scolaire.

Cadres et méthodes d’étude

Cadres d’étude

La commune de Lalo est située au sud-est du département du Couffo, localisé dans le Sud Bénin, et couvre une superficie de 432 km21. Sa population est de 119 926 habitants, dont 44 857 enfants âgés de 6 à 11 ans2, parmi lesquels 57 % sont scolarisés3.

La commune de Zè est, quant à elle, située à l’est du département de l’Atlantique et couvre une superficie de 653 km2. Elle compte une population de 106 913 habitants, dont 51 381 enfants de 6 à 11 ans4, parmi lesquels 70 % sont scolarisés5. Les cartes administratives des deux localités sont présentées en figure 1.

Type d’étude

Cette étude est une étude transversale qui s’est déroulée de novembre 2016 à juin 2017.

Cibles de l’étude et taille de l’échantillon

Toutes les écoles primaires publiques des deux communes ont été incluses dans l’étude ; soit 95 écoles primaires publiques à Zè et 87 écoles primaires publiques à Lalo. Dans chaque école, nous avons répertorié les infrastructures d’eau, d’hygiène et d’assainissement.

Deux cent trente-six (236) enseignants dans la commune de Lalo et 171 dans la commune de Zè ont été interrogés par choix raisonné en fonction de leur disponibilité à participer à l’étude.

Variables de l’étude

Plusieurs catégories de variables ont été prises en compte dans cette étude.

Variables liées à la disponibilité des infrastructures d’eau, d’hygiène et d’assainissement

Dans cette rubrique, nous avons documenté :

  • la disponibilité et la nature des sources d’eau, classées en source d’eau améliorée (une source qui, de par la nature de sa construction, protège de manière satisfaisante l’eau de toute contamination extérieure, en particulier par des matières fécales) et non améliorée suivant les normes de l’OMS ;
  • le nombre et le type de latrines, la sexo-spécificité (nombre de latrines réservées aux filles scolarisées et conçues en tenant compte de la gestion menstruelle) et l’handi-spécificité (latrines réservées aux écoliers ayant un handicap moteur) conformément aux normes de l’OMS ;
  • l’existence de dispositifs de lavage des mains et la disponibilité de savon près de ces dispositifs.

Variables liées au fonctionnement des infrastructures d’eau, d’hygiène et d’assainissement

Les variables liées au fonctionnement sont :

  • le taux de panne des sources d’eau ;
  • la fonctionnalité des latrines ;
  • la fonctionnalité des dispositifs de lavage des mains (présence d’eau et de savon).

Ces variables directement liées à l’observation ont été complétées par d’autres à travers les entretiens avec les enseignants. Il s’agit :

  • du mode de gestion des déchets ;
  • du traitement de l’eau de source non améliorée avant sa consommation ;
  • de l’enseignement des cours liés à l’hygiène et à l’assainissement dans les cours dispensés.

Techniques et outils de collecte des données

Les techniques de collecte utilisées sont l’observation directe et l’entretien.

Pour l’observation directe, une grille d’observation a été élaborée. Cette grille a ciblé les éléments ci-après : l’existence et le fonctionnement de sources d’eau au sein de l’école ; l’existence, le type et le nombre de latrines, l’état de propreté des latrines, la répartition séparée des latrines réservées pour les filles et celles réservées pour les garçons, l’existence de rampe d’accès aux écoliers ayant des handicaps physiques, l’existence et le fonctionnement d’un système de verrouillage ainsi que la présence d’un mur de protection ; puis l’existence d’urinoirs, de lave-mains et de savon.

Pour l’entretien, un guide d’entretien a été élaboré et adressé aux enseignants. Il a pris en compte le traitement de l’eau de source non améliorée avant sa consommation, l’existence de comité d’hygiène, l’enseignement de cours sur l’hygiène, les modes de gestion des déchets et le respect par les écoliers des écrits mentionnant la séparation des latrines filles/garçons.

Ces deux techniques ont été utilisées afin de comparer les discours et les pratiques. Avant l’enquête proprement dite, qui s’est déroulée en langue française dans les écoles, les deux outils utilisés ont été pré-testés6.

Analyse des données

Les données recueillies ont été enregistrées dans un tableau Excel, puis une analyse descriptive (calcul des effectifs et fréquences) a été effectuée avec le logiciel SPSS (Statistical Package for the Social Sciences).

En plus de l’analyse descriptive, une analyse FFOM (forces, faiblesses, opportunités, menaces) liée à l’hygiène et à l’assainissement en milieu scolaire dans les deux communes a été réalisée.

Considération éthique

Cette étude a été autorisée par le comité éthique du ministère de la Santé du Bénin (autorisation éthique N̊ 123/MS/DC/SGM/DFR/CNERS/SA).

Résultats

L’objectif de cette étude est d’évaluer la disponibilité et la fonctionnalité des ouvrages d’hygiène et d’assainissement dans les écoles primaires publiques des communes de Zè et Lalo au Sud Bénin. Les données recueillies portant sur les composantes eau, hygiène et assainissement ont permis de connaître la situation réelle quant aux infrastructures d’eau, d’hygiène et d’assainissement dans les différentes écoles sur les territoires de ces deux communes.

L’étude a pris en compte un échantillon de 87 écoles dans la commune de Lalo et de 95 dans la commune de Zè. Un guide d’entretien adressé au corps enseignant a permis de recueillir les informations sur le sujet objet d’étude. Ces informations ont été croisées avec celles obtenues par observation des infrastructures d’eau, d’hygiène et d’assainissement existantes.

Disponibilité et fonctionnement des sources d’eau dans les écoles

Le tableau 1 présente les résultats obtenus sur la disponibilité et le fonctionnement des sources d’eau dans les écoles primaires publiques des deux communes.

D’après ce tableau,dans la commune de Zè, 47 % des écoles disposent de sources d’approvisionnement en eau contre 54 % dans la commune de Lalo. Il apparaît donc que plusieurs écoles de ces deux localités disposent de sources d’eau, contrairement au district rural de Limpopo en Afrique du Sud où Sibiya et Gumbo n’ont trouvé aucune école ayant accès à l’eau de boisson [6]. D’après notre étude, 67 % des sources d’eau dans les écoles primaires publiques de la commune de Zè sont améliorées et 73 % sont encore fonctionnelles. Dans la commune de Lalo, ce sont 85 % des sources d’eau qui sont améliorées dont 60 % sont toujours fonctionnelles. D’après Kotingo et al., 92 % des écoles dans la vallée du Niger ont accès à des citernes d’eau [7], qui sont considérées comme des sources d’eau non améliorées. L’eau provenant de ces sources non améliorées des communes de Zè et Lalo ne subit, dans la quasi-totalité des écoles, aucun traitement avant la consommation, d’après les enseignants interrogés. Or, d’après les normes de l’OMS/Unicef chaque école doit avoir non seulement une source d’eau, mais une source d’eau améliorée capable de fournir de l’eau en quantité et en qualité [8].

Types de latrines et urinoirs dans les écoles

Le nombre d’écoles disposant d’infrastructures d’assainissement que sont les latrines et les urinoirs dans chaque commune est présenté dans le tableau 2.

Il ressort après analyse que toutes les écoles primaires publiques de la commune de Zè disposent de latrines. Toutefois, seulement 25 % disposent d’un espace aménagé servant d’urinoirs. Par contre, dans la commune de Lalo, 77 % des écoles disposent de latrines et 54 % d’urinoirs. Ces résultats se rapprochent de ceux obtenus par Sibiya et Gumbo en Afrique du Sud, où toutes les écoles du district de Limpopo disposent de latrines [6]. Ils sont également semblables à ceux d’une étude menée par le département général de médecine préventive au Vietnam qui a révélé que, dans 20 provinces, 80 % des écoles avaient des latrines [9].

Alors que les latrines sont construites en matériaux définitifs, les urinoirs sont construits en majorité avec des matériaux biodégradables tels que des feuilles de pailles ou des claies. Seuls quelques-uns sont en matériaux définitifs comme le montre la figure 2.

Les types de latrines dans les écoles des communes de Zè et Lalo sont présentés à travers le tableau 3. D’après ce tableau, dans la commune de Zè, les latrines à fosse sans ventilation sont majoritaires (89 %), celles avec fosse ventilée sont de 8 % et celles à compostage sont de 2 %. Par contre, dans la commune de Lalo, les latrines ventilées sont majoritaires (58 %), celles à fosse sans ventilation représentent 37 %, tandis que celles à compostage représentent 4 %. Ces taux sont inférieurs à ceux rapportés par Katingo et al. dans le delta du Niger, où 92 % des latrines des écoles sont munies d’ouverture pour la ventilation [7].

Existence de mur de protection et verrouillage des latrines

D’après les normes de l’OMS/Unicef, les latrines en milieu scolaire doivent disposer de murs de protection et de systèmes de verrouillage. Dans les écoles de l’étude, le respect de cette prescription a également été recherché. Les résultats relatifs à ces deux variables sont présentés dans le tableau 4.

Pour l’ensemble des écoles, 86 % des latrines disposent de systèmes de verrouillage dans la commune de Zè tandis que seules 10 % des écoles de la commune de Lalo en ont. Ces taux sont inférieurs aux taux obtenus par Katingo et al. dans le delta du Niger, où ce sont 96 % des latrines qui sont munies de portes pour le verrouillage [7]. D’après une étude effectuée en Tanzanie, 52 % des latrines des filles n’avaient pas de portes, donc ne leur garantissaient pas de dignité et d’intimité [10]. Cependant, lorsque l’on s’intéresse à l’existence de murs de protection, le constat est presque identique dans les deux localités ; la quasi-totalité des écoles ne disposent pas de toilettes dotées de murs de protection. En effet, à Zè et Lalo, seules 2 % et 4 % des écoles ont de toilettes avec des murs de protection.

Sexo-spécificité et handi-spécificité

D’après les normes éditées par l’OMS et l’Unicef, les toilettes des garçons et des filles doivent être aménagées dans des blocs sanitaires distincts, ou séparées par un mur plein (pas de cloisons légères) et avoir des entrées séparées. Les portes doivent descendre jusqu’au sol [8]. Les résultats liés au respect de cette norme sont présentés dans le tableau 5.

Il se constate à travers ce tableau qu’aucune des latrines n’est handi-spécifique dans la commune de Zè. Cela se traduit par l’inexistence de rampe d’accès au niveau des différents modules de latrines dans les écoles. Par contre, à Lalo, 4 % des écoles disposent de rampe d’accès pour personne ayant un handicap physique. Ces résultats se rapprochent de ceux publiés en Tanzanie, où 96 % des écoles ne disposent pas d’installations convenables ou accessibles aux enfants présentant un handicap [10].

Pour ce qui est de la sexo-spécificité, 32 % des écoles de la commune de Zè ont des latrines avec séparation filles/garçons ; ce taux est de 10 % dans la commune de Lalo. Cependant, d’après les enseignants, cette répartition des sexes par cabine de latrines n’est que théorique. Dans la pratique, les écoliers ne tiennent pas compte de cette répartition quand ils ressentent le besoin d’aller aux toilettes.

Infrastructures d’hygiène et respect des règles d’hygiène

Les infrastructures d’hygiène prises en compte sont les dispositifs de lavage des mains. Pour ce qui est du respect des règles d’hygiène, il a été évalué à travers le fonctionnement des dispositifs de lavage des mains (présence d’eau et de savon) et la propreté des latrines. Les résultats sont présentés dans le tableau 6.

D’après ce tableau, 32 % des écoles ont des dispositifs de lavage de mains dans la commune de Zè, contre 47 % dans la commune de Lalo. Ces dispositifs ne pouvant fonctionner sans l’existence d’eau et de savon, il a été vérifié la présence de ces deux éléments au niveau des dispositifs existants. De cette vérification, il ressort que 57 % des dispositifs de lavage des mains des écoles à Zè ont de l’eau, contre 39 % à Lalo. En ce qui concerne le savon, qui est indispensable au lavage correct des mains, sa présence a été remarquée au niveau de 52 % des dispositifs de lavage de mains dans la commune de Zè et de 63 % dans la commune de Lalo.

Ces résultats diffèrent de ceux obtenus en Afrique du Sud dans le district de Mapopo par Sibiya et Gumbo où toutes les écoles (100 %) disposent d’installations de lavage des mains mais sans savon, et seulement 25 % de ces dispositifs sont près des latrines [6]. Ces chiffres se rapprochent aussi de ceux de Harvey et Adenya qui ont rapporté que seulement 45 % des écoles disposaient de savon près des dispositifs de lavage de mains [11].

Les modèles de dispositif de lavage des mains sont le système tippy-tap, l’eau mise dans des seaux ou cuvettes, les seaux munis de robinets et l’eau courante d’un tuyau ou d’un réservoir. À Lalo, c’est le tippy-tap qui est majoritairement rencontré, alors qu’à Zè c’est le système d’eau mis dans de petites cuvettes ou seaux qui est le plus fréquent (figure 3).

Hygiène des latrines

Le respect des règles d’hygiène prend aussi en compte l’hygiène des latrines. Elle a été estimée en observant l’état de propreté ou non des latrines rencontrées dans les écoles des zones d’étude. Le tableau 7 présente les résultats obtenus. On remarque qu’à Zè, 79 % des latrines étaient en état de propreté lors du passage dans l’école pour la collecte des données, tandis qu’à Lalo ce pourcentage est de 10 %. La figure 4 illustre l’état dans lequel se trouvaient certaines latrines.

Traitement de l’eau de boisson

Le guide d’entretien à l’intention des enseignants a permis d’avoir des informations relatives au traitement de l’eau avant sa consommation, au mode de gestion des déchets et à l’existence de comité et de cours d’hygiène au sein des écoles. Le tableau 8 présente les résultats sur le traitement ou non de l’eau de boisson avant son usage.

Il découle de ce tableau que, dans toutes les écoles primaires publiques de Zè, l’eau de boisson ne subit aucune forme de traitement tendant à la rendre potable avant sa consommation, et ceci quelle que soit la source (améliorée ou non améliorée) de provenance. Les enseignants disent ne pas disposer de produits permettant un traitement de l’eau avant sa consommation.

Dans la commune de Lalo, 67 % des enseignants interrogés sur le traitement de l’eau avant son utilisation indiquent que l’eau n’est jamais traitée, et 33 % disent que l’eau est traitée de manière régulière ou sporadique.

Gestion des déchets

Dans les zones d’étude, les déchets produits par les écoles sont pour la plupart constitués de feuilles de papier, de feuilles d’arbres, de mauvaises herbes et de sachets plastiques. Le tableau 9 relate les différents modes de gestion des déchets au niveau des écoles dans les deux zones d’étude.

D’après le tableau 9, 85 % des enseignants à Zè et 13 % des enseignants à Lalo affirment que les déchets sont jetés dans l’enceinte ou à proximité de l’école ; 6 % des enseignants à Zè et 74 % à Lalo disent brûler les déchets.

Existence de comité d’hygiène et de cours relatifs à l’hygiène au sein des écoles

D’après le tableau 10, 86 % des enseignants interrogés à Zè et 98 % des enseignants interrogés à Lalo disent qu’il existe un comité d’hygiène dans leur école. Pour ce qui est de la variable liée à l’enseignement des cours sur l’hygiène, 94 % des enseignants à Zè et 79 % à Lalo dispensent des cours sur les pratiques d’hygiène. Ces cours font partie du programme d’enseignement où certaines notions relatives à l’hygiène corporelle et à l’entretien du cadre de vie sont développées. Il n’existe donc pas un temps spécifiquement réservé pour développer correctement tous les aspects des notions d’hygiène et d’assainissement.

Le comité d’hygiène, encore appelé comité de santé dans certaines écoles, veille à l’application des notions reçues lors des cours d’hygiène. Ces comités sont constitués majoritairement par les écoliers des classes de CE1 au CM2 et supervisés par un enseignant. Cependant, d’après les enseignants, le fonctionnement de ces comités n’est pas régulier, ce qui explique l’état d’insalubrité au niveau de certaines latrines.

Analyse FFOM

Les résultats liés aux différentes variables étudiées ont permis de réaliser une analyse FFOM de la situation de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement dans les écoles primaires publiques des deux communes. Les données issues de cette analyse sont présentées par composante dans les tableaux suivants : le tableau 11 présente l’analyse FFOM des infrastructures d’eau, d’hygiène et d’assainissement des écoles primaires publiques de la commune de Zè ; le tableau 12 est relatif à l’analyse FFOM dans la commune de Lalo.

Conclusion

La présente étude a permis de faire l’état des lieux quant à la disponibilité et au fonctionnement des infrastructures d’eau, d’hygiène et d’assainissement dans les écoles des communes de Lalo et Zè en 2017. Une analyse des forces, faiblesses, opportunités et menaces a permis de faire une synthèse des résultats obtenus. Au regard de ces résultats, il est opportun que des activités de promotion de l’hygiène et de l’assainissement soient mises en place dans les différentes écoles à travers :

  • la construction d’infrastructures d’hygiène et d’assainissement répondant aux normes admises par l’OMS et l’Unicef ;
  • la réfection de certaines infrastructures d’hygiène et d’assainissement actuellement en destruction ;
  • la sensibilisation des écoliers et du personnel enseignant au respect des règles d’hygiène ;
  • le plaidoyer auprès des autorités communales pour une implication réelle dans l’entretien et la bonne gestion des ouvrages d’hygiène et assainissement en milieu scolaire.

Remerciements et autres mentions

Nos remerciements vont à l’endroit des enseignants et écoliers des communes de Zè et Lalo. Nous remercions la fondation Anesvad pour son soutien partiel des travaux de terrain.

Financement : Fondation Anesvad et université d’Abomey Calavi ; liens d’intérêts : les auteurs déclarent ne pas avoir de lien d’intérêt.


1 Commune de Lalo. Plan d’hygiène et d’assainissement communal (PHAC) 2014-2018. 2013.

2 INSAE. Principaux indicateurs socio-démographiques et économiques du département du Couffo (RGPH-4, 2013). 2016.

3 INSAE. Synthèse des principaux résultats du RGPH-4 du Couffo. 2014.

4 INSAE. Principaux indicateurs socio-démographiques et économiques du département de l’atlantique (RGPH-4, 2013) 2016.

5 INSAE. Synthèse des principaux résultats du RGPH-4 de l’Atlantique. 2014.

6 Après la rédaction des outils de collecte, leur validation a été faite en plusieurs étapes ; un pré-test a été réalisé dans une école de la commune de Zè. Des corrections et reformulations subséquentes ont été faites dans la dernière version des outils.

Licence Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International