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Bulletin du Cancer

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Seconde laparotomie négative dans les cancers de l’ovaire. Analyse de la survie et des facteurs pronostiques à partir de 64 cas traités à l’Institut Gustave-Roussy Volume 84, numéro 2, Février 1997

Auteurs
Consultation de gynécologie médicale, Institut Gustave-Roussy, rue Camille-Desmoulins, 94800 Villejuif, France.

Cette étude rétrospective concerne 64 patientes traitées au moins en partie à l’Institut Gustave-Roussy entre 1978 et 1988 pour un adénocarcinome de l’ovaire, et pour qui le résultat de la chirurgie de second regard (CSR) était négatif en fin de traitement initial. L’âge médian était de 51 ans (30-74). Selon la classification FIGO, il y avait 7 tumeurs de stade I (11 %), 3 de stade II (5 %), 39 de stade III (61 %), 3 de stade IV (5 %) et 12 (19 %) de stade indéterminable avec précision. Il s’agissait de tumeurs séreuses (53 %), endométrioïdes (14 %), indifférenciées (13 %), à cellules claires (8 %), mucineuses (3 %) ou mixtes (9 %), et 50 % des tumeurs étaient de grade 3. La chirurgie initiale a été radicale à l’étage pelvien chez 59 patientes et chez 25 patientes le reliquat tumoral était supérieur ou égal à 2 cm. Le traitement après CSR (n = 57) a consisté en une chimiothérapie (CT) chez 22 patientes (34 %), une radiothérapie (RT) chez 31 patientes (49 %), et une CT associée à une RT chez 4 patientes (6 %). Le suivi médian à partir de la date de la CSR est de 100 mois. La survie globale à 3 et 5 ans est de 86 et 81 %, et la survie sans récidive de 70 et 61 %. Parmi les 64 patientes, 26 ont rechuté (39 %), le délai médian avant la rechute étant de 96 mois. Il existe une différence significative de survie entre les patientes à reliquat tumoral nul ou inférieur à 2 cm et les autres patientes. Il n’a pas été retrouvé, dans les analyses univariate puis multivariate, de facteur ayant un impact significatif sur la survie globale autre que le résidu tumoral initial.