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Bulletin du Cancer

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Rôle de l’imagerie non invasive du petit animal dans le développement des médicaments anticancéreux Volume 92, numéro 1, Janvier 2005

Auteurs
Oncodesign Biotechnology, 20, rue Jean Mazen, BP 27627, 21076 Dijon Cedex

Les dix dernières années ont permis d’assister à des découvertes majeures en matière de recherche contre le cancer du fait de l’explosion des techniques d’investigation, notamment dans le domaine de la génomique. L’identification de cibles originales sur lesquelles sont testées des centaines de milliers de composés permet de proposer de nouvelles molécules actives. La validation des cibles et la sélection de médicaments candidats passent par des études in vivo utilisant des modèles animaux les plus proches possible de la pathologie cancéreuse humaine. Dans ce contexte, les techniques d’imagerie ont considérablement évolué et l’utilisation d’appareils adaptés à la souris et au rat de laboratoire pourrait avoir un impact considérable dans le processus de sélection. En effet, les techniques non invasives de résonance magnétique nucléaire (RMN) ou de tomographie par émission de positons (TEP) permettent d’accéder avec rapidité et précision à des informations morphologiques, fonctionnelles et moléculaires in vivo. Les méthodes d’imagerie sont multiples et les renseignements apportés sont variés et complémentaires. Le choix de l’appareillage dépend de la question posée et de l’information recherchée, reposant principalement sur le meilleur compromis entre les résolutions spatiale et temporelle ainsi que la sensibilité. Un deuxième point d’intérêt réside dans la détermination de marqueurs précoces d’activité des nouveaux composés non cytotoxiques pour lesquels les modes d’évaluation classiques ne sont pas adaptés. Les techniques d’imagerie permettront d’accompagner ces candidats médicaments dans leur développement clinique. L’idée est de proposer aux cliniciens des agents dont le potentiel d’activité chez les patients pourra être établi plus précocement et plus efficacement. L’objectif de cette revue est donc d’évaluer, sur la base d’exemples concrets, quel sera l’impact de l’imagerie sur la recherche préclinique dans les prochaines années. L’imagerie moléculaire pourra-t-elle répondre aux besoins des chercheurs en cancérologie ? Quelles sont les possibilités offertes par la recherche translationnelle pour valider et transférer ces techniques d’imagerie du laboratoire vers l’hôpital ?