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Bulletin du Cancer

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Place des inhibiteurs de l’aromatase en situation adjuvante dans le cancer du sein Volume 91, numéro spécial 4, Numéro spécial, Décembre 2004

Auteurs
Groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, 43 bd de l’Hôpital, 75013 Paris, Centre François Baclesse, Caen

Depuis plus de vingt ans, le tamoxifène représente le traitement le plus efficace en termes d’hormonothérapie adjuvante chez des patientes atteintes de cancer du sein. Cependant, son mode d’action reste complexe, car il conserve une activité agoniste non négligeable, sa tolérance est parfois moyenne et un certain nombre de patientes finissent par développer des résistances au cours de leur traitement. Les inhibiteurs de l’aromatase, tout comme les progestatifs, ont alors été développés dans l’objectif de défier l’efficacité du tamoxifène, tout en maintenant un profil de toxicité très acceptable. Les inhibiteurs de l’aromatase (IA) de troisième génération sont à ce titre sur le point de détrôner la place occupée par le tamoxifène en situation adjuvante, chez des patientes ménopausées avec récepteurs hormonaux positifs, comme ils l’ont d’ores et déjà fait en situation métastatique. Dans cet article, nous abordons sous forme de revue le rationnel d’utilisation des IA et le rôle fondamental qu’ils jouent actuellement en situation adjuvante chez des patientes ménopausées atteintes de cancer du sein avec des récepteurs hormonaux positifs. Un des problèmes majeurs que pose leur utilisation concerne leurs effets secondaires à long terme sur l’os et le métabolisme lipidique.