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Bulletin du Cancer

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L’inhibition du protéasome : une nouvelle approche thérapeutique en onco-hématologie Volume 92, numéro 11, Novembre 2005

Auteurs
Département d’oncologie médicale, Groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, Assistance Publique/Hôpitaux de Paris (APHP), 47, boulevard de l’hôpital, 75013 Paris, Département d’oncologie médicale, centre Jean-Perrin, Clermont-Ferrand, Département d’oncologie médicale, centre Léon-Bérard, Lyon 

Depuis ces toutes dernières années, le concept d’inhibition du protéasome (ou ubiquitine-protéasome) a apporté une réelle avancée dans le domaine des thérapies ciblées anticancéreuses. Le bortezomib (précédemment appelé PS341) est le premier inhibiteur sélectif de ce protéasome à avoir démontré une activité préclinique dans de nombreux modèles tumoraux. Il a récemment montré une efficacité significative chez des patients atteints de myélome réfractaire ou en rechute après plusieurs lignes de chimiothérapie, d’où son autorisation de mise sur le marché aux États-Unis et en Europe très rapidement. Son principal mode d’action repose sur l’inhibition du facteur de transcription NFκB, ayant comme conséquence une diminution de la prolifération cellulaire, une induction de l’apoptose, une inhibition de l’angiogenèse et du phénomène d’adhésion cellulaire. La découverte du rôle joué par le protéasome dans la régulation de la croissance des cellules tumorales a permis le développement de nouvelles approches thérapeutiques qui ont connu un rapide succès chez les patients atteints de myélome multiple et semblent également très prometteuses dans d’autres types d’hémopathies et de tumeurs solides. Cette revue a pour objet de faire le point sur le rationnel d’utilisation des inhibiteurs du protéasome et d’apporter une mise au point sur les études cliniques disponibles et en cours dans le domaine de l’onco-hématologie.