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Bulletin du Cancer

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L’immunothérapie passive du mélanome Volume 90, numéro 7, Juillet 2003

Auteurs
Inserm U463, Institut de Biologie, CHR, 9, quai Moncousu, 44093 Nantes Cedex 1

Les protocoles d’immunothérapie antitumorale se sont largement développés ces dix dernières années, grâce notamment à l’identification de nombreux antigènes de tumeurs reconnus spécifiquement par des lymphocytes T CD8 et CD4. Parmi les différents modes d’immunothérapie actuellement à l’essai, l’immunothérapie passive, qui consiste à injecter aux patients des lymphocytes T générés et sélectionnés ex vivo à partir du sang ou de la tumeur, paraît particulièrement prometteuse. En effet, trois études récentes apportent les preuves de son efficacité dans le traitement du mélanome. Pour la première fois, un suivi immunologique précis a été réalisé, mettant ainsi en évidence, d’une part, la corrélation entre le bénéfice thérapeutique et l’injection de lymphocytes T spécifiques d’antigènes de tumeurs et, d’autre part, la survie et la migration préférentielle de ces lymphocytes aux sites tumoraux. Bien que toutes les questions concernant les modalités optimales de ce mode de thérapie ne soient pas résolues, ces résultats récents constituent une avancée majeure dans le domaine de l’immunothérapie antitumorale.