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Bulletin du Cancer

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Les intensifications thérapeutiques avec autogreffe dans les lymphomes non hodgkiniens Volume 88, numéro 9, Septembre 2001

Auteurs
Groupe d'études des lymphomes de l'adulte.

Le rationnel des intensifications thérapeutiques avec autogreffe se base sur la relation effet-dose de la chimiothérapie et de la radiothérapie dans les lymphomes non hodgkiniens. Dans les lymphomes folliculaires, les candidats à la transplantation sont les malades à mauvais pronostic, en rechute ou en transformation histologique. Il n'y a pas de preuve actuellement que l'intensification en première ligne améliore le pronostic de ces lymphomes. Étant donné la fréquence de l'atteinte sanguine et médullaire de ces lymphomes et l'impact de celle-ci sur la survie, les techniques d'élimination des cellules malignes du greffon sont intéressantes. Les anticorps anti-CD20 (rituximab) sont sans doute le meilleur moyen d'obtenir une « purge » in vivo. Dans les lymphomes à haut degré de malignité, les intensifications sont actuellement le traitement standard en cas de rechute sensible à la chimiothérapie de rattrapage. Elles sont vraisemblablement le meilleur choix thérapeutique en cas de réponse partielle, mais aussi en première ligne en cas de réponse complète en présence de 2 à 3 facteurs de risque défavorables. En revanche, elles ne sont pas indiquées en cas de maladie réfractaire ou en première ligne chez les malades au risque standard. Le taux élevé de rechutes post-greffe justifie l'utilisation de traitements immunothérapiques pour agir contre la maladie résiduelle. La place de l'allogreffe des anticorps monoclonaux et des cytokines reste à définir.