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Bulletin du Cancer

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Intensification thérapeutique des carcinomes bronchopulmonaires à petites cellules Volume 88, numéro 9, Septembre 2001

Auteurs
Unité fonctionnelle d'oncologie médicale, Centre hospitalier Lyon-Sud, 69495 Pierre-Bénite Cedex.

Le cancer bronchique à petites cellules représente 20 % des cancers bronchopulmonaires primitifs. Son pronostic est défavorable puisque les deux tiers des patients présentent d'emblée une forme diffuse et que la médiane de survie sans traitement est d'à peine 3 mois. La chimiothérapie est le traitement standard de première intention. La radiothérapie médiastino-pulmonaire et l'irradiation cérébrale dite « prophylactique » sont des options thérapeutiques chez des patients sélectionnés. Le cancer bronchique à petites cellules est une maladie chimiosensible. En effet, on obtient 80 à 95 % de taux de réponses dans les formes localisées, dont 50 à 60 % de réponses complètes. Cependant, en dépit de ces résultats, la médiane de survie n'excède pas 16 mois. Ces récidives survenant dans les mois qui suivent la réponse initiale sont probablement le reflet des nombreuses résistances aux cytotoxiques acquises par la tumeur. De plus, le cancer bronchique à petites cellules est une maladie où la fraction de cellules en division est importante. Il s'agit d'un modèle clinique où les conditions sont requises pour que les concepts de l'effet-dose et de l'intensité de dose soient intégrés dans les stratégies thérapeutiques. Ainsi, depuis vingt ans, de nombreux essais cliniques mettent ces principes à l'épreuve. Nous présentons ici comment l'intensification thérapeutique peut se concevoir dans le traitement du cancer bronchique à petites cellules avec ou sans support hématopoïétique, par l'administration ponctuelle d'une forte dose de cytotoxiques au début ou au décours du traitement d'induction, ou par l'augmentation de l'intensité de dose dans des protocoles diminuant les délais d'administration de la chimiothérapie.