JLE

Bulletin du Cancer

MENU

Evolution des conditionnements des greffes allogéniques de cellules souches hématopoïétiques chez l’adulte depuis 10 ans Volume 95, numéro 1, janvier 2008

Auteurs
Service d’hématologie greffe, hôpital Saint-Louis, 1 avenue Claude-Vellefaux, 75010 Paris, Service de thérapie cellulaire et d’hématologie clinique adulte, Hôtel-Dieu, 11, bd Léon-Malfreyt, 63000 Clermont-Ferrand

L’allogreffe de cellules souches hématopoïétique (CSH) est à l’heure actuelle le traitement de choix de nombreuses hémopathies malignes mais aussi de pathologies hématologiques bénignes. Son conditionnement a trois objectifs principaux : effet antitumoral, immunosuppression et élimination de la moelle osseuse du receveur. Les conditionnements standard sont relativement homogènes en intensité mais sont malheureusement associés à une toxicité importante et restent donc réalisables uniquement chez les sujets jeunes. La meilleure compréhension des mécanismes de l’effet antitumoral allogénique a conduit à l’apparition de conditionnements non myéloablatifs ou d’intensité réduite (RIC). Ces conditionnements sont d’une très grande diversité (chimiothérapies faible dose ± irradiation corporelle totale). De nombreuses études ont montré la faisabilité, la tolérance et l’efficacité de ce type de conditionnement. Cependant, à ce jour, aucun d’entre eux n’a montré sa supériorité par rapport aux autres. La diminution de toxicité laisse entrevoir l’applicabilité de cette approche à des populations de plus en plus âgées ou dont l’état général représentait jusque-là une contre-indication à l’allogreffe avec conditionnement myéloablatif.