JLE

Bulletin du Cancer

MENU

Densité de dose et intensité de dose dans le traitement du cancer du sein Volume 91, numéro spécial 4, Numéro spécial, Décembre 2004

Auteurs
Service d’oncologie médicale, hôpital Avicenne, 125 rue de Stalingrad, 93009 Bobigny, Service d’oncologie médicale, hôpital Tenon, 75020 Paris, Service d’oncologie médicale, Centre national de lutte contre le cancer, Institut Claudius-Regaud, Toulouse

La place de la chimiothérapie à haute dose dans la prise en charge des cancers du sein a fait l’objet d’un grand nombre d’essais randomisés depuis une décennie. Si certaines études ont démontré un avantage en survie sans récidive, aucune n’a retrouvé de supériorité en survie globale, avec cependant un recul insuffisant pour beaucoup de ces études. Les données actuellement disponibles ne permettent donc pas de proposer une intensification thérapeutique hors essai clinique, que ce soit en situation adjuvante ou métastatique. À l’inverse, les résultats de deux études ont démontré la supériorité d’une chimiothérapie dose-densifiée et séquentielle, associant une anthracycline, du cyclophosphamide et du paclitaxel avec support de G-CSF, par rapport à une chimiothérapie administrée toutes les 3 semaines. Ces résultats consacrent la densité de dose avec l’utilisation séquentielle d’une anthracycline et du paclitaxel comme une des options thérapeutiques dans le traitement adjuvant des patientes présentant un envahissement ganglionnaire. En préopératoire comme en situation métastatique, les données sont insuffisantes pour conclure. Dans les cancers du sein inflammatoires, la chimiothérapie à haute dose, comme la chimiothérapie dose-densifiée, semble augmenter le taux de réponse histologique complète. Cependant, nous ne disposons pas de données de survie comparatives et prospectives.