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Bulletin du Cancer

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De la physiopathologie au développement de nouvelles thérapeutiques : l'exemple de la leucémie myéloïde chronique Volume 88, numéro 7, Juillet 2001

Auteurs
Laboratoire de greffe de moelle, Université Victor-Ségalen UMR CNRS 5540, 146, rue Léo-Saignat, 33076 Bordeaux.

Les progrès réalisés depuis une dizaine d'années dans la compréhension des voies cellulaires de transduction du signal ont offert de nouvelles cibles thérapeutiques. La leucémie myéloïde chronique (LMC), transformation maligne d'une cellule souche hématopoïétique, est caractérisée par une anomalie génétique acquise : le chromosome Philadelphie et son équivalent moléculaire, l'oncogène BCR-ABL. Traduit en une protéine active, BCR-ABL présente une activité tyrosine kinase dérégulée à l'origine de la transformation maligne. Dérivé des 2-phénylamino-pyrimidines, un nouvel inhibiteur synthétique, le CGP57148 (STI571) inhibe l'activité tyrosine kinase de c-ABL, BCR-ABL, PDGF-R et c-kit ainsi que la prolifération de la majorité des lignées cellulaires BCR-ABL positives. Les essais cliniques de phase I-II dans la LMC ont montré des résultats prometteurs, particulièrement en phase chronique de la maladie. Le STI571 constitue une approche thérapeutique originale et pourrait être un modèle pour le développement d'autres traitements anticancéreux.