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Bulletin du Cancer

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Cytométrie et oncologie : approche technique, intérêt et limites, perspectives Volume 88, numéro 1, Janvier 2001

Auteurs
Laboratoire de cytométrie analytique et préparative, Institut Pasteur, 25, rue du Docteur-Roux, 75724 Paris Cedex 15
  • Page(s) : 15-22
  • Année de parution : 2001

Les techniques de cytométrie tiennent une place prépondérante dans le domaine de la cancérologie, aussi bien au niveau de la recherche que pour des analyses biomédicales. La cytométrie est composée d'un ensemble de technologies complémentaires qui s'articule généralement autour de deux pôles d'inégale importance : la cytométrie en flux (CMF) et la cytométrie en image. La cytométrie en flux est la plus populaire de ces deux technologies. Elle permet, grâce à l'utilisation de réactifs fluorescents, de réaliser une analyse individuelle, rapide et précise des cellules en suspension. Sa vitesse d'analyse (plusieurs milliers de cellules par seconde) permet d'établir des statistiques fiables et d'étudier des populations, même si leur effectif est très minoritaire. Bénéficiant d'études biophysiques déjà anciennes, la cytométrie en flux s'est développée dans les laboratoires de biologie au début des années 1970, a connu un essor très rapide vers 1980 et s'est depuis largement popularisée, tant dans les laboratoires de recherches que dans les laboratoires d'analyses biomédicales. On distingue deux grandes classes d'appareils : les analyseurs proprement dits, qui peuvent réaliser seulement l'analyse de cellules, et les analyseurs-trieurs qui permettent en plus une séparation physique des sous-populations cellulaires. La cytométrie en image, de conception différente, est moins répandue et moins automatisée. Elle est aussi moins rapide. Elle offre néanmoins la possibilité de fournir des images et d'être non seulement utilisable pour des préparations en suspension, mais également pour des cellules adhérentes ou des coupes cellulaires. Toutes ces techniques bénéficient d'une grande automatisation, encore accrue par le pilotage informatique. Cela s'accompagne d'une objectivité plus grande, mais qui n'est pas sans inconvénient lorsqu'elle entraîne un manque de vigilance et de sens critique de l'utilisateur.