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Bulletin du Cancer

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Cœliochirurgie des cancers gynécologiques Volume 93, numéro 8, Août 2006

Auteurs
Département de chirurgie, Institut Claudius-Regaud, 20-24, rue du Pont Saint-Pierre, 31052 Toulouse Cedex

La cœliochirurgie s’est développée dans le champ de l’oncologie gynécologique depuis les années 1980. Son utilité a été et reste controversée, sur la base logique de risques oncologiques potentiels. Depuis les débuts, nombre de publications ont confirmé l’absence d’effet délétère sur la survie de chirurgies oncologiques diagnostiques ou thérapeutiques des cancers gynécologiques. De nouveaux espaces de développement couvrent la totalité des techniques en chirurgie des cancers gynécologiques, jusqu’à l’exentération pelvienne. La voie extrapéritonéale apparaît également comme un instrument majeur dans la stadification ganglionnaire aortique. De nouvelles indications, comme la trachélectomie élargie (opération de Dargent), la paracervicectomie, le ganglion sentinelle, la cœlioscopie décisionnelle des cancers de l’ovaire, la stadification préthérapeutique des cancers du col utérin, se sont développées en lien avec la chirurgie endoscopique. Le développement dans le monde de ces techniques en rend la maîtrise indispensable pour le chirurgien des cancers gynécologiques. La morbidité peropératoire et le risque de récidive tumorale ne semblent pas affectés par l’utilisation de la cœlioscopie. Le rapport coût/efficacité est en faveur de la cœlioscopie pour ce qui concerne la durée d’hospitalisation et la convalescence, tout particulièrement chez les patientes obèses. L’utilisation de ces techniques implique cependant une formation à la cœliochirurgie et à la chirurgie vaginale afin de réduire la durée opératoire, qui devient équivalente à celle de la laparotomie dans les mains expérimentées, et d’éviter le risque de malfaçon dans la stadification et le traitement des cancers gynécologiques.