Bulletin du Cancer
MENUChimiothérapie première par le protocole T10 de Rosen avant chirurgie conservatrice dans les ostéosarcomes primitifs des membres : résultats à propos de 56 cas Volume 87, numéro 2, Février 2000
Illustrations
- Mots-clés : ostéosarcome, chimiothérapie.
- Page(s) : 183-8
- Année de parution : 2000
Les résultats d’une étude multicentrique tunisienne de chimiothérapie première dans l’option d’une chirurgie conservatrice pour les ostéosarcomes primitifs des membres sont présentés. L’étude prospective concerne 56 patients colligés de 1988 à 1998. Le bilan initial a comporté : examen clinique avec mensurations tumorales, radiographies standard du segment atteint, radiographie du thorax, TDM ou IRM du membre, TDM thoracique, dosage sérique des phosphatases alcalines et de la lactico-déshydrogénase (LDH). Nous avons utilisé la chimiothérapie du protocole T10 de Rosen modifié. Cinquante-six patients (33 H/23 F) ont été inclus. L’âge moyen était de 19 ans (8 à 28 ans). Le diamètre tumoral moyen sur les clichés standard et sur les examens TDM/IRM était de 14,15 cm. Dans les 42 cas où le type histologique a été précisé, il s’agissait d’une forme commune dans 50 % des cas (28/42). Dix patients (9 %) avaient des métastases au diagnostic, 42 patients sur 56 ont eu le protocole préopératoire complet. Le traitement a été bien toléré en dehors de 18 épisodes de mucite, 29 de leucopénie, 7 de thrombopénie, 4 de toxicité cutanée, 2 de toxicité pulmonaire et 1 de nausées et de vomissements. Nous avons observé 36 % de bons répondeurs et 64 % de mauvais répondeurs histologiques, 27 patients sur 49 (53 %) ont eu une chirurgie conservatrice et 18 un traitement radical (47 %). Avec un recul médian de 51 mois (8 à 128), 29 patients sont vivants sans maladie (15/17 bons répondeurs et 14/30 mauvais répondeurs), 2 sont vivants en évolutivité, 2 sont décédés de toxicité, 14 sont décédés de progression tumorale et 9 sont perdus de vue en évolutivité. Le résultat fonctionnel est estimé comme bon chez 14 patients, moyen chez 9 et mauvais chez 4. La survie actuarielle globale des 46 patients non métastatiques était de 55 % à 5 ans avec un recul médian de 51 mois (2 à 128 mois). Le taux sérique des phosphatases alcalines (p = 0,0014) et la réponse histologique (p = 0,0218) sont les seuls facteurs pronostiques significatifs.