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Bulletin du Cancer

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Chimiothérapie et cancer de la prostate Volume 94, supplément 4, supplément FMC n°7, juillet 2007

Auteurs
Institut Paoli-Calmettes, Marseille, UMR 599, Marseille, CHRU Hôpital Salvator, Marseille, UFR Médecine, Université de la Méditerranée

Le traitement de première intention du cancer de la prostate métastatique est actuellement la privation androgénique qui entraîne chez quasiment tous les patients une régression tumorale, des symptômes et une diminution de l’antigène spécifique de prostate (PSA). Après une durée médiane de réponse d’environ 18 à 24 mois, la maladie progresse à nouveau, les symptômes apparaissent et le patient évolue vers l’androgéno-indépendance. La mitoxantrone a été la première drogue avec laquelle on a pu montrer que la chimiothérapie pouvait avoir un bénéfice en termes de réponse palliative par rapport à un traitement symptomatique. Deux larges études randomisées évaluant l’intérêt du docetaxel en situation métastatique androgéno-indépendante ont démontré une amélioration statistiquement significative de la survie avec une réduction du risque de décès de 21-24 %, une diminution des symptômes et une amélioration de la qualité de vie. De nouveaux agents ciblant l’angiogenèse, l’apoptose, les voies de transduction du signal sont en cours d’évaluation seuls ou en associations dans le but d’améliorer la survie de ces patients. De nombreuses questions reste posées : qui et quand traiter les patients par chimiothérapie, plus tôt, éventuellement dans les situations à haut risque, en adjuvant ? Des récentes données font état d’une faisabilité et d’une bonne tolérance de la chimiothérapie dans cette situation. Des études randomisées sont en cours et les résultats attendus pour préciser l’intérêt de ces modalités de traitement plus précocement dans la maladie.