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Bulletin du Cancer

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Cancer environnemental : le mésothéliome pleural Volume 95, numéro 1, janvier 2008

Auteurs
Pneumologie, Hôpital d’Instruction des Armées Percy, 101 avenue Henri Barbusse, 92140 Clamart, Médecine, Institut de cancérologie Gustave-Roussy, Villejuif

Même si le mésothéliome pleural malin (MPM) reste une tumeur de mauvais pronostic, le corps médical s’est départi d’une attitude traditionnellement nihiliste et des avancées significatives sont ainsi régulièrement enregistrées dans de nombreux domaines : meilleure caractérisation histologique, apport de la thoracoscopie et des techniques modernes d’imagerie dans le bilan d’extension, compréhension de la carcinogenèse mésothéliale, identification de marqueurs biologiques potentiellement diagnostiques ou cibles thérapeutiques. La prise en charge du malade implique désormais la société française tout entière depuis la mise en place de procédures d’indemnisation. Surtout, une prise en charge plus volontaire et multidisciplinaire se dessine depuis la découverte de chimiothérapies capables d’améliorer la qualité de vie et de prolonger la survie, l’optimisation des techniques de radiothérapie et l’émergence du concept de traitement multimodal centré sur la pleuropneumonectomie élargie. Ces progrès suscitent des espoirs raisonnés mais aussi beaucoup d’incertitudes, car il n’existe encore aucun standard thérapeutique.