JLE

Bulletin du Cancer

MENU

Actualités dans le dépistage des cancers Volume 87, numéro 3, Mars 2000

Auteur
Unité d’épidémiologie pour la prévention du cancer, Centre international de recherche sur le cancer et Institut national de la santé et de la recherche médicale, 150, cours Albert-Thomas, 69372 Lyon Cedex 8. E-mail : sasco@iarc.fr

La mise en place de programmes de dépistage de cancers a été le résultat d’études d’évaluation mais surtout de politiques (ou d’absence de politiques) nationales de contrôle du cancer. Nous avons quelques certitudes telles que l’efficacité de la mammographie en termes de diminution de la mortalité par cancer du sein chez la femme à partir de 50 ans, l’impact favorable du frottis sur la mortalité et l’incidence du cancer du col de l’utérus et la possibilité, par la recherche de sang occulte dans les selles, de réduire la mortalité par cancer du côlon. D’autres questions, longtemps considérées comme résolues, sont de nouveau posées, soit parce que de nouvelles données sont disponibles, comme pour le dépistage du cancer du sein avant 50 ans, soit parce que de nouvelles méthodes ont été testées, comme pour le cancer du poumon. Enfin, l’identification de populations à très haut risque de cancer dans le contexte génétique impose la recherche de nouvelles réponses, par exemple pour les cancers du sein et/ou de l’ovaire familiaux. Le dernier défi est d’ordre méthodologique : comment fournir rapidement des réponses ? Il impose de nouvelles approches en plus des essais randomisés.