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Science et changements planétaires / Sécheresse

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La sécheresse et le dépérissement du cèdre de l’Atlas ( Cedrus atlantica Manetti) dans le massif du Belezma (Algérie) Volume 24, numéro 2, Avril-Mai-Juin 2013

Auteurs
Université de Batna Institut des sciences vétérinaires et des sciences agronomiques Avenue Chahid Boukhlouf 05000 Batna Algérie, Université de Batna Faculté des sciences Département des sciences de la terre Laboratoire des risques naturels (LRNAT) Avenue Chahid Boukhlouf 05000 Batna Algérie, Université de Barcelone Faculté de biologie Département d’écologie Avenue Diagonal, 645 08028 Barcelone Espagne, Conservation des forêts de la wilaya de Batna (Algérie) Cité administrative II 05000 Batna Algérie, Parc national du Belezma Cité administrative II 05000 Batna Algérie

Le dépérissement du cèdre de l’Atlas observé au cours de la dernière décennie dans les massifs de l’Aurès et du Belezma a été attribué par la majorité des chercheurs et gestionnaires forestiers à la sécheresse comme facteur principal. Deux autres vagues de forte mortalité ont été signalées en 1880 et en 1979 suite à des sécheresses intenses. Le but de notre travail a été de retracer les années de sécheresse en se basant sur la relation existant entre l’indice de croissance du cerne et les précipitations afin de vérifier si ces fortes mortalités ont été précédées ou non par des événements de sécheresse. Pour cela, un seuil de sécheresse de 80 % des précipitations observées pour la période de calibration 1931-2009 a été utilisé pour identifier les événements de sécheresse relatifs à la période 1845-2009. La période la plus longue de sécheresse est de deux ans, et a été observée à deux reprises : 1877-1878 et 2001-2002. L’année de sécheresse la plus intense est l’année 1978. Bien que ces trois évènements de sécheresse précèdent les trois épisodes de dépérissement observés dans la cédraie du Belezma, la sécheresse peut être considérée, certes, comme un facteur déterminant mais non unique dans le déclenchement du phénomène de dépérissement. D’autres facteurs pouvant agir, en concomitance avec la sécheresse ou après, peuvent aggraver la situation et engendrer la mortalité des arbres.