JLE

Annales de Biologie Clinique

MENU

Turbidimétrie ou néphélémétrie : quel choix pour les dosages de l’albumine, l’ApoA, la CRP, l’haptoglobine, l’IgM et la transthyrétine ? Volume 66, numéro 1, Janvier-Février 2008

Auteurs
Pour le CNBH (Collège national de biochimie des hôpitaux), Coordinateur du groupe : F. Thuillier, Centre hospitalier, Laboratoire de biochimie, Meaux

La néphélémétrie est considérée comme la méthode de référence du dosage des protéines spécifiques. Elle nécessite un appareillage spécifique qui n’est pas présent dans tous les laboratoires. Aussi le dosage de la plupart des protéines s’effectue-t-il sur des automates de biochimie utilisant comme principe la turbidimétrie. L’objectif du groupe CNBH (Collège national de biochimie des hôpitaux) a été de comparer la néphélémétrie et la turbidimétrie pour 7 automates, 2 néphélémètres, le BN Prospec™ (Dade-Behring) et l’Immage™ (Beckman-Coulter) et 5 automates, l’Intégra™ et Modular™ (Roche Diagnostics), le LX20™ (Beckman-Coulter), le RXL™ (Dade-Behring) et l’AU™ (Olympus). Six protéines ont été étudiées (albumine, ApoA, CRP, haptoglobine, IgM, transthyrétine (préalbumine)), pour lesquelles une sérothèque spécifique à chaque protéine a été constituée. Chaque sérothèque comprenait 140 échantillons (180 pour les IgM dont 53 IgM monoclonales) 110 échantillons limpides et 30 échantillons dits HLI pour Hémolysés, Lipémiques et Ictériques. Quinze hôpitaux ont participé à cet essai. L’analyse de variance conduite sur l’ensemble des échantillons limpides et sur les sérums de contrôle de qualité conclut à la mise en évidence pour les 6 protéines testées d’un effet « automate » mais pas d’un effet « méthode » (néphélémétrie versus turbidimétrie). Ces résultats confirment une tendance constante de ces dernières années. En revanche, la transférabilité des résultats était espérée meilleure. Un effort sur le choix plus judicieux des anticorps et des progrès sur la standardisation reste à faire.